L'erreur d'interprétation d'Einstein (explication en quelques mots)

 

L’erreur d’interprétation d’Einstein

 

(L'explication qui suit est déjà ancienne pour avoir un commentaire plus précis lire mon livre "Paradoxe sur l'invariance de la vitesse de la lumière". C'est une question importante car derrière se cache un changement important de paradigme pour la physique.)

 

Pourquoi il ne peut pas y avoir de relativité de la simultanéité au niveau physique


Une fois que l’on a compris que l’invariance de la vitesse de la lumière implique la relativité de la simultanéité au niveau physique, tout le reste en découle. Il n’y a sans doute qu’une manière de définir ladite relativité : dans l’expérience de pensée du train d’Einstein, les deux rayons lumineux sont émis simultanément pour l’observateur de la gare, mais non pour celui du train.


Pour l’observateur de la gare, les deux rayons lumineux sont émis lorsque les deux observateurs sont à la même distance des deux sources lumineuses (c’est-à-dire quand ils sont l’un en face de l’autre).


Pour l’observateur du train, le rayon lumineux à l’avant du train serait émis avant le rayon lumineux à l’arrière du train. Lorsque les deux observateurs sont à la même distance des deux sources lumineuses (c’est-à-dire quand ils sont l’un en face de l’autre), le rayon lumineux à l’avant du train aurait déjà été émis, au contraire de celui à l’arrière du train, qui le sera quand l’observateur du train se situera un peu plus loin.


Donc, lorsque les deux observateurs sont à la même distance des deux sources lumineuses (quand ils sont l’un en face de l’autre), le rayon lumineux à l’arrière du train est censé exister vis-à-vis de l’observateur de la gare et non vis-à-vis de celui du train (c’est cela la relativité de la simultanéité au niveau physique). Il existera vis-à-vis de l’observateur du train quand ce dernier sera un peu plus loin, voire beaucoup plus loin si les sources lumineuses sont très éloignées. C’est ce qui est impliqué par l’expérience de pensée du train d’Einstein, même si ce n’est pas formulé explicitement. Il suffit de suivre le raisonnement pour le comprendre.

 

Et l’observateur de la gare, une fois que le rayon lumineux a été émis pour lui, peut accélérer et rejoindre l’observateur du train avant que le rayon lumineux ait été émis pour celui-ci. Le rayon lumineux, que l’on peut remplacer par n’importe quel corps, qui a existé vis-à-vis de l’observateur de la gare, devrait, par la suite, n’avoir pas encore existé vis-à-vis de ce même observateur. On se retrouve dans le cas évoqué avec l'objection de la navette et du missile. Et on voit bien que c’est impossible à partir du moment où l’on prend en compte l’existence du missile en fonction de ce qui est montré sur le diagramme d’espace-temps. Bien sûr, pour se retrouver dans ce cas-là, on est obligé de prendre en considération des distances très importantes.

 

La relativité de la simultanéité au niveau physique est un principe impliqué par la relativité restreinte. Elle a une portée métaphysique et est invérifiable immédiatement. Toutefois, on peut montrer, de manière certaine, qu’elle aboutit à des contradictions (voir objection de la navette et du missile) (1). Ce qui veut dire qu’il existe en fait une simultanéité absolue au niveau physique (2) en l’absence de tierce possibilité (3). La simultanéité absolue au niveau physique est aussi un principe, ayant une portée métaphysique, et n’est pas non plus vérifiable immédiatement. En effet, on ne peut pas savoir, de manière certaine, si deux événements distants sont simultanés ou non. Mais une fois que l’on a compris qu’il y a nécessairement une simultanéité absolue au niveau physique, cela aboutit à un changement de paradigme complet en ce qui concerne le système conceptuel de la physique.


 

Objection de la navette et du missile :

Spacetime diagram of relativity does not correspond to what actually occurs. This would also mean that the speed of light is not always invariant.

Objection de la navette et du missile

Le schéma dans la vidéo a été réalisé d’après un schéma de ThM (forum physique online http://www.forum2.math.ulg.ac.be/) traduisant l’objection 2 du chapitre 1 de mon livre Le Principe Moteur de l’Univers et l’Espace-Temps. J’ai intégré ce schéma dans mon nouvel ouvrage Et si Einstein s’était trompé sur un point capital dans son analyse aboutissant à la relativité restreinte?
 

 

Si l’on prend en compte ce qui est impliqué par la relativité de la simultanéité au niveau physique, on parvient à deux calculs contradictoires en ce qui concerne la position du missile :

Imaginons que le missile ait déjà parcouru 100 mètres avant que la navette accélère. Cette dernière commence le premier calcul de la trajectoire du missile à partir de ce point-là.

Une fois que la navette a accéléré, elle observe la position du missile sur le diagramme d’espace-temps et constate que celui-ci n’est pas encore parti. Elle commence le second calcul de la trajectoire du missile alors que ce dernier est censé être toujours à son point de départ.

 

On voit bien que les deux calculs ne vont pas indiquer le même moment d’arrivée du missile, puisque, selon le premier, le missile a parcouru plus de 100 mètres, alors que, d’après le second, il n’est pas encore parti (ces deux calculs, à ce moment-là, étant réalisés en même temps depuis la navette). Ce qui signifie que, si l’on suit ce que dit le diagramme d’espace-temps et si l’on prend en compte l’existence du missile, dans certains cas de figure, on peut être face à deux représentations mathématiques contradictoires en ce qui concerne la position du missile. Et la différence entre les deux calculs repose entièrement sur la croyance à la relativité de la simultanéité au niveau physique, et non pas sur une imprécision du calcul quant à la trajectoire. Bien sûr, pour que cela apparaisse de manière évidente, tel que je viens de le décrire, il faudrait que le missile soit à des centaines de milliards de kilomètres de la navette.

 

Conclusion

La relativité de la simultanéité au niveau physique est un principe, impliqué par la relativité restreinte, ayant une portée métaphysique. Et, en prenant en compte l’aspect métaphysique impliqué (prise en compte de l’existence du corps en fonction de ce qui est montré sur le diagramme d’espace-temps), on parvient à deux calculs contradictoires en ce qui concerne la position du missile. Ce qui illustre, même d’un point de vue mathématique, qu’une telle relativité de la simultanéité est impossible. Ce qui signifie qu’il y a une simultanéité absolue au niveau physique en l’absence de tierce possibilité (3). Dès lors, la vitesse de la lumière ne peut pas être invariante dans tous les cas de figure. À partir de là, on comprendra que cela peut conduire la physique à un changement de paradigme important en ce qui concerne son système conceptuel.

 

Note 1: Si la source lumineuse est très proche de l'arrière du train, le décalage de simultanéité censé exister est infime, mais, si la source lumineuse est à des milliards de milliards de kilomètres de distance, le décalage de simultanéité censé exister peut être très important, car celui-ci est fonction de la vitesse du train et de la distance des sources lumineuses. Et ce décalage de simultanéité peut être suffisant pour permettre à l'observateur de la gare en accélérant de rejoindre l'observateur du train, avant que le rayon lumineux, à l'arrière du train, soit censé exister vis-à-vis de l'observateur du train. Comme on peut très bien remplacer ce rayon lumineux par un missile, on peut se trouver dans le cas ou le missile à déjà parcouru 100 mètres pour l'observateur de la gare avant que l'observateur de la gare n'accélère, et l'observateur de la gare peut rejoindre l'observateur du train avant que le missile soit censé avoir été émis pour l'observateur du train. C'est comme cela que je suis arrivé à l'objection de la navette et du missile sans aucune équation et sans avoir besoin non plus de diagramme d'espace-temps.

Note 2 - Simultanéité absolue au niveau physique : si le rayon lumineux existe vis-à-vis de l'observateur de la gare, alors il existe aussi vis-à-vis de l'observateur du train et réciproquement. Le simple fait d'exister implique en fait une simultanéité absolue au niveau physique, car, si un corps existe vis-à-vis d'un autre corps, alors il existe forcément vis-à-vis de tous les autres corps du monde physique. C'est une des raisons pour lesquelles il y a forcément un instant présent pour l'Univers, alors qu'avec la conception du temps associée à la relativité restreinte ce n'est pas le cas.

Note 3 : Il n’y a pas de tierce possibilité, car, à partir du moment où l’on considère que tel corps existe « vis-à-vis » de A, ou bien il existe aussi « vis-à-vis » de B, ou bien non.

 

Fichedepresentation etilsurvolaitleseauxversunenouvellevisiondumondephysiqueLivre 5: "Et il survolait les eaux Vers une nouvelle vision du monde physique" (Présentation cliquer)

Table des matières (cliquer - on retrouve le commentaire de l'expérience de pensée du train, donné ici, la lettre circulaire et d'autres textes plus récents)

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(Il y a une coquille en page page 88, deuxième paragraphe, sixième ligne: à la place de "plus rapide" lire "plus importante")

Fichedepresentation paradoxesurlinvariancedelavitessedelalumiere 1Livre 6: "Paradoxe sur l'invariance de la vitesse de la lumiere" (cliquer)

Dans ce livre je réponds aux principales critiques que l'on peut faire en ce qui concerne l'objection de la navette et du missile. Il y a aussi les divers diagrammes d'espace-temps expliqués et commentés. J'explique aussi pourquoi dans le cadre d'une simultanéité absolue la vitesse de la lumière ne peut pas dans certains cas de figure être invariante. On retrouve en annexe 4 une lettre ouverte à Lee Smolin qui ouvre la voie vers une nouvelle conception de l'espace-temps.

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