Questions posées à un journaliste scientifique qui conteste la validité de ma démonstration
Bonjour,
Dans votre dernier message vous restez dans l'interprétation standard de la relativité, c'est à dire dans le cadre que les partisans de la relativité se sont crées pour justifier leur positionnement, pas étonnant à partir de là que vous ne voyez plus le problème que je signale. D'ailleurs c'est sans doute la raison pour laquelle les scientifiques, depuis plus de cent ans, en sont restés sur ce sujet au même point. Vous aviez précédemment évoqué très justement une erreur d'ordre épistémologique, et je vous avais répondu que l'erreur n'était pas de mon coté mais du coté de la relativité, à partir de là je vous ai transmis différents textes pour vous expliquer pourquoi. Manifestement vous n'avez pas pour l'instant compris, intégré ou reconnu, la valeur démonstrative de ces différents textes:
Objection clé concernant mon approche
"Aucun ordre objectif n’existe entre deux événements de genre espace ; seul le référentiel en détermine la chronologie apparente."
Cette phrase illustre la manière dont la relativité traite l’existence des événements dans un diagramme d’espace-temps. Mais dès lors qu’on leur accorde une réalité physique, des contradictions surgissent dès qu’un observateur change de référentiel — comme le montre l’objection de la navette et du missile. Ce problème est souvent écarté au nom de la causalité relativiste, elle-même fondée sur l’hypothèse de l’invariance de la lumière. On justifie ainsi la théorie… par ses propres postulats. Le présent échange vise à interroger cette logique circulaire.
Vous pouvez comprendre, à la lumière de l’étendue de notre discussion, combien il était difficile de traiter un tel sujet dans le cadre restreint d’un article pour une revue à comité de lecture. N’étant pas scientifique, j’essaie progressivement de comprendre pourquoi une faille de raisonnement, qui me paraît évidente depuis ma propre perspective, est ignorée par la communauté scientifique. Celle-ci semble partir du principe suivant : puisque le postulat de l’invariance de la vitesse de la lumière est vrai, il ne peut en découler aucune contradiction. Autrement dit, on construit un cadre interprétatif qui verrouille toute remise en question, et dans lequel les éventuelles difficultés sont absorbées plutôt qu’examinées.
L’argument causal invoqué repose tout entier sur le postulat de l’invariance de la vitesse de la lumière — précisément ce que je mets en question. Il s’agit donc d’un raisonnement circulaire : vous justifiez une conséquence du cadre relativiste à l’aide d’une notion de causalité qui n’existe qu’à l’intérieur de ce même cadre. Car ici, la causalité n’est pas une donnée universelle, mais une construction géométrique fondée sur le cône de lumière, lui-même issu de l’hypothèse que c est constante. Affirmer qu’il n’y a pas de paradoxe « parce que les événements ne sont pas causalement liés » revient alors à dire qu’il n’y a pas de paradoxe… parce que la théorie interdit qu’il y en ait un. Ce type de justification ne répond pas à une possible remise en cause de la cohérence interne du cadre, ce qui est précisément l’objet de ma démarche.
Par ailleurs, comme je vous l’ai déjà écrit (voir les extraits 2, 3 et 5 de mes réponses qui suivent), c’est à partir d’une chronologie supposée pour des événements séparés par un intervalle de genre lumière que l’on reconstruit une chronologie supposée pour des événements de genre espace. Cela montre bien que cette chronologie est dérivée du postulat — celui de l’invariance de c dans un aller simple. Dire ensuite que cette chronologie « ne correspond à rien » revient à adopter implicitement une lecture strictement conventionnaliste de la simultanéité. Mais dans ce cas, il faut en tirer toutes les conséquences : notamment renoncer au postulat d’invariance de la vitesse de la lumière dans son sens physique premier.
Enfin, comme vous le savez, c’est la relativité de la simultanéité, induite par ce postulat, qui permet d’affirmer que deux événements de genre espace peuvent apparaître dans un ordre différent selon les référentiels. Mais si l’on donne à cette relativité un statut physique réel, elle devient logiquement problématique dès qu’un même observateur change de référentiel et se retrouve à tenir deux affirmations incompatibles sur un même événement — comme le montre précisément l’objection de la navette et du missile. En somme, la posture des partisans de la relativité revient à éluder la difficulté conceptuelle, plutôt qu’à l’affronter. Je vous renvoie donc aux passages exposés ci-dessous, dans lesquels ces points sont développés de manière détaillée.
1 - Expérience de pensée et approche opérationnelle
Une lecture strictement opérationnelle de la relativité restreinte ne prendra pas en compte l'objection de la navette et du missile. Mais mon raisonnement poursuit un tout autre objectif : tester, par une expérience de pensée, la cohérence conceptuelle de la relativité de la simultanéité lorsqu’on lui accorde une réalité physique. En effet, si l’on tient pour vrai le postulat de l’invariance de la vitesse de la lumière, alors chaque ligne de simultanéité doit correspondre à une réalité effective — et non à un simple artefact de calcul. C’est précisément à ce niveau que l’objection intervient : elle montre qu’un même observateur, changeant de référentiel par accélération, peut être amené, à un même instant, à affirmer deux propositions contradictoires concernant un même événement (par exemple : « le missile est déjà lancé » / « le missile n’est pas encore lancé »). Ce paradoxe ne peut pas être écarté en invoquant la simple équivalence des référentiels, car il ne s’agit pas ici de deux observateurs distincts, mais d’un seul et même observateur qui conserve la mémoire de ses affirmations antérieures dans le référentiel précédent. L’enjeu n’est donc pas la validité du formalisme mathématique de la relativité, mais la cohérence logique de son interprétation physique, dès lors qu’on l’applique à tous les cas de figure — en particulier lorsqu’on s’interroge sur ce que la navette doit considérer être la trajectoire du missile pendant qu'elle accélère.
D'accord – pas d'accord ?
2 - « ... ce n’est pas parce que, d’un point de vue opérationnel, on ne peut pas savoir si deux événements distants sont simultanés, que la simultanéité entre eux ne peut pas exister. Avoir une vitesse, c’est passer d’un point à un autre en un certain temps, et, pour que le rayon lumineux puisse parcourir une distance par rapport à tel observateur, il faut bien qu’il soit à tel instant à telle distance de celui-ci. Quand le rayon lumineux était à telle distance, l’horloge de l’observateur marquait telle heure. Il y a simultanéité entre les deux événements, même s’il est difficile de le savoir, à la réception du rayon lumineux, de manière précise. »
D'accord – pas d'accord ?
3 - « On part d’une chronologie supposée, en ce qui concerne des événements séparés par un intervalle de genre lumière, ce qui a des implications, par répercussion, sur une chronologie supposée en ce qui concerne des événements séparés par un intervalle de genre espace. En effet, si la distance de la source lumineuse et la vitesse du rayon lumineux sont considérées comme connues, à l’instant d’arrivée du rayon lumineux (intervalle entre l’événement émission du rayon lumineux et l’événement réception du rayon lumineux, par définition, de genre lumière), on peut dire à quel instant il a été émis, pour cet observateur, dans son passé (intervalle entre l’événement émission du rayon lumineux et l’observateur en réception, à cet instant-là, de genre espace). Donc, en se servant d’une chronologie supposée pour des événements séparés par un intervalle de genre lumière, par reconstruction, on arrive à une chronologie supposée pour des événements séparés par un intervalle de genre espace. C’est d’ailleurs pour cela qu’Einstein a affirmé, dans son expérience de pensée du train, qu’il y avait une relativité de la simultanéité en ce qui concerne les émissions des rayons lumineux. »
« L’expérience de pensée de la navette et du missile prolonge celle du train, qui elle-même découle du postulat de l’invariance de la vitesse de la lumière. Ce postulat implique la relativité de la simultanéité, mais cette dernière n’est pas vérifiable opérationnellement. Cela montre la distinction essentielle entre ce qu’une expérience de pensée peut démontrer logiquement, et ce qui est accessible expérimentalement. »
D'accord – pas d'accord ?
4 - Diagramme d'espace-temps de l'expérience de pensée du train d'Einstein
Texte de l'expérience de pensée du train d'Einstein avec son commentaire critique (cliquer)
L'axe des abscisses (x) représente une des dimensions spatiales ; l'axe des ordonnées (y) représente le temps.
Le point central du train, où se trouve l'observateur à bord, se déplace de gauche à droite — ce mouvement est représenté par la ligne orange. Le point central de la gare, où se trouve l'observateur au sol, est fixe, au centre du schéma (point de croisement des deux lignes bleues).
La ligne de simultanéité de l'observateur de la gare, à l'instant où les deux observateurs se croisent, est représentée par la ligne bleue horizontale. Celle de l'observateur du train, au même instant de croisement, est représentée par la ligne verte.
À partir de ces deux lignes de simultanéité, on voit que l’événement « émission du rayon lumineux à l’arrière du train sur les voies » est censé avoir lieu, pour l’observateur de la gare, à l'instant précis du croisement, alors qu’il aura lieu plus tard selon l’observateur du train.
De même, l’événement « émission du rayon lumineux à l’avant du train sur les voies » est censé, pour l’observateur de la gare, se produire également à l'instant du croisement, alors que pour l’observateur du train, il a déjà eu lieu avant ce croisement.
Invariance de c et lignes de simultanéité (1.16 Mo) (cliquer)
D'accord – pas d'accord ?
5 - « Une fois que l’on a compris, que l’invariance de la vitesse de la lumière implique la relativité de la simultanéité au niveau physique, tout le reste en découle. Il n’existe sans doute qu’une manière de définir ladite relativité : dans l’expérience de pensée du train d’Einstein, les deux rayons lumineux sont émis simultanément pour l’observateur de la gare, mais non pour celui du train (relativité de la simultanéité posée par Einstein).
Pour l’observateur de la gare, les deux rayons lumineux sont émis lorsque les deux observateurs sont à la même distance des deux sources lumineuses (c’est-à-dire quand ils sont l’un en face de l’autre).
Pour l’observateur du train, le rayon lumineux à l’avant du train est émis avant le rayon lumineux à l’arrière du train. Lorsque les deux observateurs sont à la même distance des deux sources lumineuses (c’est-à-dire quand ils sont l’un en face de l’autre), le rayon lumineux à l’avant du train a déjà été émis, au contraire de celui à l’arrière du train, qui le sera quand l’observateur du train se situera un peu plus loin.
Donc, lorsque les deux observateurs sont à la même distance des deux sources lumineuses (quand ils sont l’un en face de l’autre), le rayon lumineux à l’arrière du train est censé exister vis-à-vis de l’observateur de la gare et non vis-à-vis de celui du train (c’est cela la relativité de la simultanéité au niveau physique). Il existera vis-à-vis de l’observateur du train quand ce dernier sera un peu plus loin, voire beaucoup plus loin si les sources lumineuses sont très éloignées. C’est ce qui est impliqué par l’expérience de pensée du train d’Einstein, même si ce n’est pas formulé explicitement. Il suffit de suivre le raisonnement pour le comprendre (passage, de l'idée de relativité de la simultanéité, au principe de relativité de la simultanéité au niveau physique, implicitement impliqué). »
D'accord – pas d'accord ?
6 - « Dans mon commentaire de l'expérience de pensée du train, j’ai mentionné que les deux observateurs étaient « à la même position ». Ce point a été critiqué. Je voulais seulement insister sur le fait, qu’à l'instant où ils se croisent, ils sont tous les deux à égale distance des deux sources lumineuses. En relativité restreinte, on peut représenter un événement ou un observateur (à un instant donné) par un point dans un diagramme d’espace-temps. Dès lors, si les deux observateurs sont représentés ainsi, ils peuvent parfaitement coïncider à un moment précis, même s’ils ont des vitesses différentes. La question de leur position respective ne se pose donc plus à cet instant. Et même s’ils n’étaient pas exactement au même endroit dans une autre direction de l’espace, cela ne changerait rien à la logique de l’expérience, car ce qui compte, c’est qu’ils soient placés de manière symétrique par rapport aux deux sources lumineuses.»
« Quand nous disons que les éclairs A et B sont simultanés par rapport à la voie ferrée nous entendons par là que les rayons issus des points A et B se rencontrent au milieu M de la distance A-B située sur la voie. Mais aux événements A et B correspondent des endroits A et B dans le train. Soit M’ le milieu de la droite A-B du train en marche. Ce point M’ coïncide bien avec le point M à l’instant où se produisent les éclairs (vus du talus)... » Albert Einstein
« Deux observateurs qui se croisent ont bien un événement commun — le point spatio-temporel de leur rencontre — et leurs lignes de simultanéité passent toutes deux par cet événement.»
Triangle argument relativity (769.71 Ko) (Cliquer) - Réalisé avec l'aide de ChatGPT
Conclusion :
Le fait de considérer, que les deux observateurs ne sont pas exactement au même point, n'invalide pas mon raisonnement pour deux raisons :
Premièrement, une différence très faible entre les perspectives des deux observateurs ne peut en aucun cas être comparée à la différence ontologique majeure entre l’existence et la non-existence d’un objet sur plusieurs dizaines, voire centaines de mètres (comme dans le cas du missile). Un tel écart spatial est absolument négligeable à l’échelle des phénomènes étudiés et ne suffit pas à invalider le paradoxe, qui porte sur une distance plus importante.
Deuxièmement, il n’est même pas nécessaire de faire intervenir deux observateurs distincts : un seul et même observateur, en changeant de référentiel par une accélération, peut à lui seul faire apparaître des divergences dans les temps propres et les relations de simultanéité. C’est bien la relativité de la simultanéité — et non une simple séparation spatiale minimale entre deux observateurs — qui constitue le fond du problème.
D'accord – pas d'accord ?
7 - « La relativité de la simultanéité, présente dans les diagrammes d’espace-temps et conséquence du postulat de l’invariance de la vitesse de la lumière, implique, dans certains cas de figure, alors que les deux observateurs se croisent, qu’un même corps existe vis-à-vis d’un observateur et pas vis-à-vis de l’autre. C’est ce que j’appelle le principe de relativité de la simultanéité au niveau physique. À partir de cette constatation, qui n’est d’ailleurs pas la seule possible, on peut remettre en cause, en philosophie réaliste, le principe de causalité de la relativité. En effet, pour la relativité, il y a un rapport causal possible, entre les événements, si l’on se trouve en face d’un intervalle de genre temps ou de genre lumière. Mais, en définitive, ce principe de causalité de la relativité, du fait du postulat de l’invariance de la vitesse de la lumière, va impliquer le principe de relativité de la simultanéité au niveau physique, où l’existence des corps n’est pas pleinement respectée (.). Or, le principe de causalité peut se définir, en philosophie de la nature, comme ce qui rend compte de l’existence des corps, de leur structure et de leur comportement. En effet, pour qu’il y ait un rapport entre l’antécédent et le conséquent, il faut bien qu’une réalité se comporte de telle ou telle manière. Le principe de causalité, en philosophie réaliste, prend donc en compte l’existence des corps, ce qui, en définitive, n’est pas totalement le cas, pour la raison exposée ci-dessus, avec le principe de causalité de la relativité. »
D'accord – pas d'accord ?
8 - « On retrouve donc une simultanéité supposée, ayant un sens physique et étant fonction du postulat de l’invariance de la vitesse de la lumière. Ce qui revient à dire, si l’on prend en compte ce qui a déjà été dit précédemment, que la relativité de la simultanéité, dans son sens physique, est bien une conséquence du postulat de l’invariance de la lumière (.). Remettre en cause la relativité de la simultanéité dans son sens physique revient à remettre en cause le postulat de l’invariance de la vitesse de la lumière. »
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9 - « En affirmant qu’un corps est en mouvement, par rapport à un observateur, on admet implicitement qu’il existe vis-à-vis de ce dernier même s’il n’a pas encore été perçu par lui. Si l’affirmation initiale est juste, alors le corps en question existe bien vis-à-vis de l’observateur. La relativité de la simultanéité en ce qui concerne l’émission des rayons lumineux, que l’on retrouve dans les diagrammes d’espace-temps, suppose donc une relativité de la simultanéité au niveau physique. Ce qui revient à dire qu’il faut prendre en compte l’existence des corps en fonction de ce que nous montrent les diagrammes d’espace-temps. S’il y a un sophisme dans cette prise de position, il est en fait impliqué par le postulat de l’invariance de la vitesse de la lumière. En effet, il est dit tantôt implicitement que le corps existe vis-à-vis de l’observateur, car il est censé être en mouvement par rapport à lui, tantôt que le corps n’existe pas pour l’observateur, car il ne peut pas être encore détecté à cet instant par lui (intervalle entre les événements de genre espace). Le verbe « exister » est pris dans deux sens différents, et il faut bien distinguer ces deux aspects pour comprendre que l’invariance de c aboutit au principe de relativité de la simultanéité au niveau physique. »
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10 - « Validité de cette interprétation du diagramme d'espace-temps :
Il est important de garder à l'esprit le but de l'objection de la navette et du missile : démontrer que la vitesse de la lumière ne peut pas être physiquement invariante lors d'un trajet aller simple entre deux points, dans tous les cas et pour tous les observateurs inertiels (sens 1). On peut également envisager l'invariance de la vitesse de la lumière dans le cas d'un trajet aller-retour (sens 2). Cette distinction doit être soigneusement précisée ; sinon, la discussion risque de porter sur des questions différentes. Pour que la vitesse de la lumière soit physiquement invariante (sens 1), il est nécessaire d'attribuer une signification physique aux lignes de simultanéité en les associant à l'existence de corps en mouvement. Cela revient à reconnaître l'existence des corps telle qu'elle est révélée dans le diagramme d'espace-temps, ce qui justifie une interprétation spécifique du diagramme, directement liée à l'objectif de la démonstration. »
« Comme nous sommes dans un intervalle de genre espace, le pilote de la navette spatiale ne peut pas percevoir l’événement « envoi du missile ». Mais dans l'expérience de pensée nous n'avons pas besoin de savoir si le missile a bien été lancé. Le raisonnement est celui-ci, si le missile à bien été lancé à cet instant, la prise en compte de cet événement avec ce diagramme d'espace-temps nous amène à une contradiction. »
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11 - « La conception du temps de la relativité restreinte, à partir du moment où est posé le principe « de relativité de la simultanéité au niveau physique », conduit à l’idée d’un Univers-bloc où le temps serait déjà écrit. Mais, même en se plaçant dans ce cadre de compréhension, on ne peut pas éliminer le fait, avec l’objection de la navette et du missile, que ce qui a existé pour la navette à un instant de son passé, selon sa ligne de simultanéité, devrait, dans certains cas de figure, n’avoir pas encore existé à un instant de son futur, si l’on regarde sa nouvelle ligne de simultanéité. Ce qui revient à dire que ce qui a existé pour la navette n’aura, par la suite dans le temps de la navette, pas encore existé. Ce qui est impossible. Que cet événement pris en compte au départ existe toujours quelque part dans l’espace-temps ne change rien à cet état de fait. Il est acquis pour la navette, si l’on se place dans le cadre du principe de relativité de la simultanéité au niveau physique, que le missile n’est plus sur sa rampe de lancement, avant que la navette accélère. Avec la conception du temps de la relativité restreinte, on ne veut plus prendre en compte cet aspect des choses, ce qui veut dire que nous sommes en face d’une représentation fictive. »
« On peut déclarer que l’idée d’Univers-bloc (.) est reliée à l’idée de relativité de la simultanéité au niveau physique. En effet, si le rayon lumineux ou la balle de tennis existe déjà vis-à-vis d’un premier observateur, et pas vis-à-vis d’un deuxième, alors que les deux observateurs ont la même position, on se trouve dans un Univers où les deux états coexistent et où le temps du deuxième observateur, en ce qui concerne le rayon lumineux ou la balle de tennis, est déjà écrit. Avec l’Univers-bloc, on devrait avoir un corps qui n’existe pas, du point de vue des trois dimensions, par rapport à un observateur, tout en existant néanmoins dans l’espace-temps. Pour cet observateur, sous quelle forme est-il censé exister dans l’espace-temps ? Ensuite, la continuité de l’existence en trois dimensions de certains corps n’est pas toujours respectée pour un observateur qui accélère. L’idée l’Univers-bloc conduit donc à des absurdités. »
« La relativité restreinte a établi des règles mathématiques qui contournent cette difficulté, ce qui tend à masquer l’incohérence résultant du principe de relativité de la simultanéité au niveau physique. En résumé : la navette, dans l’objection de la navette et du missile, ne doit plus considérer après son accélération la position trois D que le missile occupait avant l’accélération de la navette. Cela revient à établir des règles mathématiques en fonction d’un principe de base, le principe de relativité de la simultanéité au niveau physique, sans regarder tout ce qui est impliqué. On note une distorsion entre le fondement conceptuel de la théorie et les règles mathématiques qui sont autorisées, ce qui vise à masquer le fait que la théorie, au niveau conceptuel, est bâtie sur du sable. Pour un physicien, il est assez facile de comprendre tout ce qui vient d’être dit. Il n’est pas pour autant évident d’admettre l’interprétation que je défends, d’où l’intérêt d’un travail collégial à ce sujet. »
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12 - Contraction des longueurs
Il convient de distinguer la contraction des longueurs, telle qu'elle apparaît en relativité restreinte, d'une contraction réelle, physique, que subirait un objet en mouvement. En effet, cette contraction n'est pas le résultat d'une transformation intrinsèque de l’objet, mais découle de la structure géométrique de l’espace-temps et, plus précisément, de la relativité de la simultanéité.
Dans un diagramme d’espace-temps, la ligne de simultanéité d’un référentiel en mouvement est inclinée par rapport à celle d’un référentiel au repos. C’est cette inclinaison — expression directe de la relativité de la simultanéité — qui amène chaque observateur à projeter différemment les extrémités d’un objet pour en déterminer la longueur « à un instant donné ».
Autrement dit, lorsqu’un observateur tente de décrire ce que voit un autre (en mouvement par rapport à lui), il ne projette pas directement l’objet, mais la structure du présent propre à cet autre référentiel. Ce n’est donc pas l’objet qui change, mais la manière dont chaque référentiel détermine ce qui est simultané — c’est-à-dire ce qu’il considère comme se produisant « maintenant » à différents points de l’espace — qui entraîne une différence dans la mesure des longueurs, du moins c'est ce qui apparaît sur ce diagramme d'espace-temps.
Ainsi, l’objet ne subit aucune modification physique intrinsèque. Ce que nous appelons « contraction des longueurs » résulte uniquement de la manière dont l’objet est situé dans l’espace-temps relativement à la ligne de simultanéité d’un observateur donné.
Chaque observateur, en traçant cette ligne oblique qui représente ce qui est « simultané » pour l’autre, projette les extrémités de l’objet telles que cet autre observateur devrait, selon lui, les percevoir. Il en déduit alors que l’autre « doit se penser plus long » dans son propre référentiel. Inversement, parce que l'autre est en mouvement par rapport à lui, il le perçevrait donc plus court. Ce n’est donc pas l’objet lui-même que l’on projette, mais bien la structure du présent de l’autre, et cette simple géométrie suffit à expliquer les divergences d’évaluation des distances.
Ce renversement correspond à un changement de référentiel dans le diagramme d’espace-temps. Il est donc essentiel de tenir compte de cette distinction — entre contraction apparente, liée à la relativité de la simultanéité de la relativité restreinte, et contraction réelle — si l’on veut évaluer une éventuelle non-invariance de la vitesse de la lumière à l’aide d’un interféromètre embarqué dans une navette en mouvement.
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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13 - Durée de vie des muons
A ce sujet se reporter à la dernière page de cette interview :
Interview (cliquer)
Je signale aussi que, dans le cadre d'une simultanéité absolue, le "paradoxe des jumeaux" doit être abordé d'une manière nouvelle, et que cela rejoint la question de la durée de vie des muons.
Dilation du temps (cliquer)
Si vous envisagez "le paradoxe des jumeaux" dans le cadre de la relativité restreinte — paradoxe qui repose justement sur la relativité de la simultanéité — vous verrez qu’il n’est en rien dépendant d’une configuration spatiale particulière. Le rôle de l’accélération y est bien présent, certes, mais il est considéré depuis le référentiel de l’autre observateur. Et c’est précisément là que réside la difficulté : comment établir un lien rigoureux entre cette accélération relative et un champ gravitationnel objectif ? Ce lien, dans le cadre de la relativité restreinte, fait défaut.
Il est évident que de nombreux points mériteraient d’être approfondis pour traiter pleinement ce sujet — par exemple en y réfléchissant à la lumière du principe de Mach. Mais l’essentiel est ailleurs : la question de la relativité de la simultanéité ne peut pas être tranchée par l’expérimentation seule. Ce qui est véritablement en jeu ici, c’est une expérience de pensée, c’est-à-dire un raisonnement conceptuel et logique qui permet, ou ne permet pas, de remettre en cause la relativité de la simultanéité.
Le principe de Mach affirme que l’inertie d’un corps ne résulte pas d’un mouvement par rapport à un espace absolu, mais de son interaction avec l’ensemble de la masse de l’univers. Autrement dit, un corps ne peut être dit accéléré ou subir des forces d’inertie qu’en relation avec les autres masses qui l’entourent. Ce principe rejette l’idée d’un référentiel inertiel donné a priori : c’est la matière de l’univers tout entier qui définit ce qu’est un mouvement ou un repos. Ernst Mach insistait ainsi sur l’idée que les lois du mouvement doivent être fondées uniquement sur des relations observables entre corps matériels, sans recours à des entités abstraites comme l’espace ou le temps absolus.
On comprend ainsi que, dans le cadre d’une simultanéité absolue, ce n’est pas seulement l’accélération qui est en cause, mais la quantité de mouvement par rapport à une configuration spatiale donnée. En effet, dans ce cadre, c’est la seule manière de rendre compte d’une évolution du temps propre qui prenne en compte l’ensemble du parcours, et non un simple changement de référentiel. Ce déplacement réel, mesuré dans une trame spatiale partagée, devient la variable pertinente pour expliquer la dissymétrie temporelle entre les deux jumeaux.
Expérience Hafale-Keating (Cliquer)
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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14 - Carlo Rovelli a permis à la définition du temps d'Aristote de devenir non circulaire ce n'était sans doute pas son objectif premier.
(1) Pour Aristote, le temps est le nombre du mouvement, selon l’avant et l’après
(2) nombre dans le sens de ce qui permet de nombrer.
(3) Or, Carlo Rovelli nous fait remarquer, en se plaçant dans la perspective d’Aristote, que l’on peut nombrer un mouvement en utilisant un autre mouvement.
(4) À partir de là, il suffit de remplacer « l’avant et l’après », qui sont des notions temporelles, par aller d’un point à un autre pour tel corps en mouvement. En effet, si l’on place un obstacle, on voit bien dans quel sens va le mouvement, sans avoir besoin d’utiliser ces notions temporelles.
LES MYSTÈRES DU TEMPS – 2024 (cliquer)
Étienne Klein de la minute 7:20 à la minutes 8:20 a dit :
Il y en a d'autres plus rares, que l'on appelle les philosophes du concept, qui pensent que le temps ne dépend pas de la conscience.
(a) Aristote, par exemple, qui dit que le temps est le nombre du mouvement selon l'avant et l'après,
(b) jolie formule qui ne veut rien dire, Voir 2
(c) puisque je vous défie de définir les notions d'avant et d'après sans avoir le concept de temps. Voir 3 et 4
(d) Définir le temps à partir d'un concept qui le présuppose, ce n'est pas le définir, c'est fabriquer ce que l'on appelle une tautologie. Vrai
(e) D'ailleurs c'est une grande remarque de Blaise Pascale, dont on fête les cent ans,
(f) il est impossible de définir le temps, Faux
(g) vous ne pouvez le définir qu'en rapport à lui-même. Faux
(h) Alors qu'une vraie définition consiste à montrer comment un concept dérive d'un autre concept qui est plus fondamental que lui. Vrai
(i) Mais pour le temps c'est impossible. Faux
(j) C'est un concept primitif, Faux
(k) comme on pourrait dire.
(l) Soit on l’accepte sans le définir, soit on le refuse et à ce moment là il n'y a plus besoin de définir. Faux
Étienne Klein ne tient pas compte dans son raisonnement de 3 et 4, un oubli qui change tout.
Lettre à Philosophie Magazine (cliquer)
"Un retour à la conception du temps d’Aristote pourrait s’opérer:
Le temps pour Aristote est le nombre du mouvement selon l’avant et l’après, dans le sens de ce qui permet de nombrer le mouvement. Mais le temps peut être lui-même nombré en établissant un rapport entre deux mouvements, ce qui permet d’éviter le paramètre t – cette idée est présentée et défendue par Carlo Rovelli. En revanche, ce dernier, qui s’inspire de la position d’Aristote, si j’ai bien compris, pense que le temps est discret, ce qui ne me paraît pas totalement dans le prolongement de la conception du philosophe.
C’est la même chose de dire que, pendant tel mouvement de l’horloge, il y a eu tel mouvement du corps, que de dire que, pendant tel mouvement du corps, il y a eu tel mouvement de l’horloge (ce qui permet de se passer du paramètre t). Tout comme on ne peut pas nier, du fait que l’existence d’un corps est continue, que le mouvement d’un corps est continu, on ne peut pas non plus nier que le temps est continu. C’est pour cette raison que Carlo Rovelli, tout en se référant à Aristote, ne va pas, me semble-t-il, au bout du raisonnement.
Le rapport entre deux mouvements peut varier en fonction des conditions spatiales, mais ce n’est pas pour cela qu’il n’existe pas un instant présent pour l’Univers, deux horloges « identiques », placées dans des conditions spatiales différentes, pouvant très bien tourner simultanément à des rythmes différents – par exemple, deux horloges « identiques » à deux étages différents d’un même immeuble. Dire qu’il y a une simultanéité absolue revient à dire qu’il y a un instant présent pour l’Univers. La conception de l’espace-temps de la physique doit être, de mon point de vue, totalement repensée dans ce cadre. Et il faut revenir à une perception aristotélicienne de la causalité, la perception de la causalité, de la relativité restreinte, étant limitée et faussée." Et il survolait les eaux, Vers une nouvelle vision du monde physique ?
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15 - Boucles temporelles semi-fermées
« La relativité au niveau physique est aussi présente dans la relativité générale. C’est un des principes de base qui rend en théorie possibles les boucles temporelles semi-fermées.
En effet, s’il y a, en fait, une simultanéité absolue au niveau physique, et donc un instant présent pour l’Univers, il y a impossibilité de remonter dans le temps. Marc Lachièze-Rey, dans son livre très instructif Voyager dans le temps : la physique moderne et la temporalité, étudie les conséquences du formalisme de la relativité générale. Il indique que cette dernière rend en théorie possibles les boucles temporelles semi-fermées – cas par exemple d’une boule de billard qui pourrait en théorie frapper son double dans son passé. C’est aller un peu vite en besogne que de dire qu’il n’y a pas de paradoxe, car on se retrouverait avec deux boules de billard au lieu d’une. C’est, du fait de la présence implicite du principe de relativité de la simultanéité au niveau physique, qu’à un moment donné la théorie perd pied et part dans la science-fiction.
Marc Lachièze-Rey, dans son ouvrage, étudie plusieurs possibilités théoriques de boucles temporelles ; je laisse le soin aux physiciens ou mathématiciens de commenter. Mais, même si l’on n’est pas capable de suivre le raisonnement mathématique, on peut approcher les boucles temporelles semi-fermées en se demandant sur quels principes conceptuels elles reposent. Pour certains types de boucles temporelles, Marc Lachièze-Rey parle d’accélération, de courbure de l’espace et de trou de ver. Je me suis demandé, à partir de là, comment il est possible qu’un corps puisse remonter le temps en suivant la théorie.
Voilà comment je comprends les choses, en utilisant ces trois éléments :
Tout d’abord, quand un corps accélère, en application du principe de relativité de la simultanéité au niveau physique, le temps « se déroule pour le corps », mais, selon sa ligne de simultanéité pour certains événements éloignés, il est censé pouvoir remonter le temps[1].
Ensuite, en présence d’un espace courbé par une masse importante, un corps peut revenir sur ses pas « sans changer de direction ». Ce qui fait qu’au retour on n’aurait pas besoin d’appliquer le principe de relativité de la simultanéité. Donc, la remontée dans le temps, effectuée selon une ligne de simultanéité pendant l’accélération, ne serait pas annulée.
Enfin, avec un trou de ver comme raccourci spatio-temporel, le corps pourrait passer très rapidement d’une région à une autre et, par ce biais, rejoindre très vite un lieu éloigné dans l’espace-temps. Il pourrait donc, en théorie, se retrouver rapidement à proximité des régions de l’espace-temps pour lesquelles il a remonté le temps, selon sa ligne de simultanéité, pendant son accélération.
Les boucles temporelles semi-fermées seraient donc, dans le cadre de la relativité générale, théoriquement possibles. Les physiciens se demandent toutefois si elles le sont en pratique. Il est tout de même très étonnant que les principes initiaux de la théorie les autorisent. Il y a cette possibilité d’une courbe de temps qui me permettrait de revenir dans mon passé, d’où le paradoxe du grand-père : Que se passe-t-il si je tue mon grand-père avant que mon père n’ait été conçu ? Bien sûr, on a immédiatement l’impression de nager en pleine science-fiction. Pourtant, cette approche serait permise par certaines équations de la physique. Mais, toujours d’après Marc Lachièze-Rey, il y aurait quelque chose qui empêche « de tuer mon grand-père », à savoir le principe de consistance ; en résumé, « aucune des prédictions de la théorie ne peut heurter la logique »[2]. Cette argumentation ne me paraît pas très convaincante, car elle me semble être une manière de combler un défaut de la théorie, en ce qui concerne ses principes de base, par un ajout en cours de route. On peut sans doute aussi resituer la relativité générale dans un cadre général plus vaste, rendant impossibles les boucles temporelles semi-fermées. Il n’empêche que le formalisme de la relativité générale, laissé à lui-même, les permettrait. Cela peut être une bonne indication sur la nécessité de réformer la théorie en ce qui concerne ses principes de base. (...)
Conclusion
De ces considérations, il ressort que le principe de relativité de la simultanéité au niveau physique est présent, au moins implicitement, dans les deux théories de la relativité, même si, à un moment donné, les physiciens ne s’en rendent plus compte. Ce qui illustre qu’il est capital de réformer ce cadre théorique en profondeur, en montrant qu’il y a nécessairement une simultanéité absolue au niveau physique, avec les conséquences que cela entraîne, sur l’invariance de la vitesse de la lumière[4], la représentation de l’espace-temps et l’analyse du mouvement. Et il ne faudrait pas que les théoriciens en physique passent à côté de cette question pendant encore un nombre important d’années. Il suffirait que des théoriciens, comme Étienne Klein ou Marc Lachièze-Rey, qui sont plus particulièrement interpellés dans cette lettre, ou d’autres encore, prennent ce sujet à bras-le-corps, pour que cette question soit définitivement résolue.
[1] Nantes Utopiales du 1er au 6 novembre 2017, LA FLÈCHE DU TEMPS https://www.youtube.com/watch?v=Ya0EU6jINiQ
[2] Idem.
[3] Marc Lachièze-Rey, Voyager dans le temps : la physique moderne et la temporalité, page 199, Science ouverte, Seuil.
[4] Avec l’idée d’une simultanéité absolue, on comprend qu’il y a une adaptation constante de la vitesse de la lumière à la configuration spatiale, un corps de masse importante modifiant cette configuration. Donc, en présence d’un objet de faible masse en mouvement dans l’espace, dans certains cas de figure, il devrait y avoir une différence de vitesse de la lumière, si l’on prend pour référence deux points suffisamment distants de l’objet. Bien sûr, il faut se demander si, d’un point de vue opérationnel, on peut parvenir à une mesure significative. Cette adaptation constante de la vitesse de la lumière à la configuration spatiale va dans le sens d’une approche relationnelle de l’espace et du mouvement.
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16 - Limites de la relativité de la simultanéité dans l’interprétation physique
Il est nécessaire de distinguer ce qui est démontrable logiquement par une expérience de pensée de ce qui est accessible expérimentalement. C’est tout le sens de l’expérience de pensée de la navette et du missile, qui prolonge celle du train d’Einstein. Elle s’inscrit dans la continuité du postulat de l’invariance de la vitesse de la lumière, lequel entraîne — par les transformations de Lorentz — la relativité de la simultanéité. Mais cette relativité de la simultanéité n’est pas, en tant que telle, directement vérifiable expérimentalement. Cela montre à quel point certaines questions, notamment celles qui touchent à la structure du temps, relèvent avant tout d’un choix d’interprétation, et non d’une simple mesure physique.
La relativité restreinte repose sur un formalisme mathématique extrêmement cohérent, dans lequel la relativité de la simultanéité découle logiquement de l’invariance de la vitesse de la lumière. Ce formalisme produit des prédictions vérifiées avec précision. Pourtant, cela ne suffit pas à clore le débat sur la nature du temps et de la simultanéité, car les concepts mêmes de "présent", d’"instant commun" ou d’"ordre temporel des événements" ne sont pas directement observables. Que l’on défende une simultanéité relative ou une simultanéité absolue, on se situe toujours dans un cadre interprétatif. C’est pourquoi il est légitime de recourir à des expériences de pensée. Celles-ci permettent de tester la cohérence interne d’un cadre interprétatif en l’amenant à ses limites logiques. C’est ce que met en lumière l’expérience de la navette et du missile, en prolongeant celle du train d’Einstein.
Dans un premier temps, la relativité de la simultanéité peut apparaître comme une propriété géométrique : chaque référentiel a sa propre manière de découper l’espace-temps en "instants présents", ce qui se traduit par l’inclinaison des lignes de simultanéité dans un diagramme d’espace-temps. À ce niveau, on reste dans un cadre purement mathématique, sans nécessairement faire d’hypothèse sur ce qui se passe réellement dans le monde physique. Mais ce qui donne à cette structure géométrique une portée physique, ce n’est pas simplement une convention mathématique, c’est la manière dont on interprète l’invariance de la vitesse de la lumière, notamment dans le sens d'un aller simple. Car c’est bien cette hypothèse — que la lumière se propage à la même vitesse dans toutes les directions et pour tous les référentiels inertiels, qui implique, dans certains cas de figure, une relativité de la simultanéité au niveau physique. Ce que les diagrammes d’espace-temps montrent pour les rayons lumineux — le décalage entre ce qui est simultané ici ou là selon le référentiel — est alors appliqué, de manière générale, à tous les phénomènes physiques.
Autrement dit, on ne considère plus la relativité de la simultanéité comme un simple outil de représentation. Elle devient une propriété objective de l’univers : le temps lui-même ne serait pas universel, mais relatif au référentiel inertiel. Ce glissement — d’une interprétation géométrique à une interprétation ontologique — est rarement formulé explicitement, car il est intégré d’emblée dans la construction du cadre relativiste. Et pourtant, c’est ce passage implicite qu’il convient d’examiner de manière critique. Tant qu’on reste dans des situations abstraites comme celle du train d’Einstein, ce cadre reste logiquement cohérent. Il permet de rendre compte d’effets bien confirmés, comme la dilatation des durées ou la contraction des longueurs. Mais lorsqu’on pousse le raisonnement jusqu’à l’expérience de la navette et du missile, une contradiction majeure apparaît.
En effet, si l’on accepte que la relativité de la simultanéité ait une réalité physique, on se retrouve dans une situation où deux référentiels inertiels affirment des choses ontologiquement incompatibles : dans l’un, le missile est déjà présent pour la navette ; dans l’autre, il ne l’est pas encore. Or, cette divergence peut devenir contradictoire dès lors que la navette accélère tout en calculant la trajectoire du missile vis-à-vis d'elle. Il devient alors nécessaire de reconsidérer le cadre interprétatif lui-même. Car si une contradiction apparaît dans l’interprétation physique de la relativité de la simultanéité, on ne peut plus maintenir ce principe comme fondement du réel. Or, il n’existe pas de troisième voie : soit deux événements simultanés pour un observateur le sont aussi pour un autre (simultanéité absolue), soit ils ne le sont pas. Dans le cas de l’expérience de la navette et du missile, comme dans celui du rayon lumineux émis à l’arrière du train, il devient évident que l’on doit trancher : un même événement, présent pour un observateur à un instant donné, existe ou n’existe pas pour l’autre.
Une structure de l’espace-temps fondée sur une simultanéité absolue, où le présent est commun à tous les référentiels, s’impose alors comme la seule alternative cohérente. Ce n’est donc pas une simple hypothèse concurrente, mais la conséquence logique du fait que l’interprétation relativiste conduit à une contradiction lorsqu’elle prétend attribuer une réalité physique à la relativité de la simultanéité. Le modèle relativiste, s’il ne peut résoudre cette contradiction qu’en refusant d’assigner une réalité aux événements eux-mêmes, ne peut plus prétendre être la description ultime du réel.
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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17 - De la cohérence formelle à la contradiction logique : l’impasse révélée par l’objection de la navette et du missile
L’objection de la navette et du missile montre que la relativité restreinte, bien qu’elle soit formellement cohérente dans un cadre inertiel, repose sur une conception de la simultanéité qui entraîne une incohérence conceptuelle profonde : deux référentiels peuvent affirmer des faits physiquement incompatibles concernant un même événement.
Il est souvent avancé que la relativité respecte la causalité. Mais il faut noter que cette causalité est elle-même définie à partir du postulat de l’invariance de la vitesse de la lumière. Autrement dit, dire que la relativité garantit la cohérence causale revient en réalité à affirmer la cohérence d’un système dont les règles causales sont précisément dérivées du postulat initial — ce qui peut être vu comme une forme circulaire de justification.
Tant que l’on reste dans des référentiels inertiels distincts, cette contradiction demeure masquée par le formalisme mathématique : elle ne trouble pas la logique interne de la théorie car chaque référentiel reste autonome dans sa propre description.
Mais dès qu’un même observateur change de référentiel par une accélération, cette incohérence conceptuelle se transfère à l’intérieur d’un seul et même point de vue. L’observateur est alors conduit à tenir successivement deux affirmations incompatibles sur un même fait — par exemple, sur la présence ou non du missile à un lieu donné.
Ce qui était au départ une incohérence interprétative devient alors une incohérence logique : on ne peut pas, sans contradiction, faire dépendre la réalité d’un événement d’un simple changement de repère.
Cela révèle une faille structurelle dans la conception relativiste de la simultanéité dès lors qu’on l’applique à des situations dynamiques, où des référentiels sont traversés successivement.
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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18 - Objection de la navette et du missile et interprétation de "l'univers-bloc"
L’objection de la navette et du missile met en lumière une difficulté que ne peut résoudre l’interprétation dite de l’univers-bloc, selon laquelle tout l’espace-temps — passé, présent et futur — forme une totalité figée, et où le changement de référentiel ne correspond qu’à une variation dans l’angle sous lequel cette structure est “lue”.
Dans ce cadre, le basculement d’une ligne de simultanéité à une autre ne produit pas de contradiction : chaque événement existe déjà dans le bloc, indépendamment de la perspective adoptée. Le changement de référentiel est alors interprété comme une simple modification du plan de coupe dans un espace-temps quadridimensionnel.
Mais cette lecture, aussi cohérente soit-elle formellement, ne répond pas à la difficulté spécifique soulevée par l’objection. En effet, celle-ci ne porte pas sur la structure globale du bloc, mais sur la représentation qu’un observateur en accélération se fait de la trajectoire d’un objet — ici, le missile.
Pour que la vitesse de la lumière soit physiquement invariante dans un aller simple, il faut prendre en compte l’existence des corps telle qu’elle est montrée sur le diagramme d’espace-temps. Or, si l’on attribue une réalité effective à chaque ligne de simultanéité, l’observateur en mouvement se retrouve à associer à un même objet — le missile — deux états d’existence incompatibles : dans un premier référentiel, il est déjà là ; dans le suivant, il ne l’est pas encore.
Ce n’est plus un simple effet de perspective, mais une contradiction logique portant sur un même fait physique. C’est précisément lorsque l’on accorde à la simultanéité une portée ontologique — c’est-à-dire une valeur réelle quant aux événements présents — que l’incohérence devient manifeste, au moins dans certain cas de figure pour l’observateur qui accélère, s’il se représente la trajectoire du missile vis-à-vis de lui pendant son accélération (voir diagramme d’espace-temps de l’objection de la navette et du missile).
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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19 - Formulation en logique formelle de l’objection de la navette et du missile
Introduction
Dans la relativité restreinte, la prise en compte de l’invariance de la vitesse de la lumière dans un aller simple impose une structure géométrique rigide aux relations spatio-temporelles. Cela conduit naturellement à donner une interprétation physique à la relativité de la simultanéité : ce qui est « présent » pour un observateur dépend de son mouvement.
Autrement dit, on associe à chaque observateur inertiel une ligne de simultanéité qui traverse le diagramme d’espace-temps, et les événements rencontrés sur cette ligne sont interprétés comme étant réellement présents pour lui à cet instant.
Dans ce cadre, un observateur attribue à chaque instant de son temps propre une section de la réalité physique. C’est cette section du réel, déterminée par la géométrie de l’espace-temps, que dans l'objection il conserve en mémoire lorsqu’il change de référentiel.
Données initiales
- Soient deux référentiels inertiels :
R₁ : référentiel de la navette avant l'accélération
R₂ : référentiel adopté après l'accélération
- Soit O, un observateur unique embarqué dans la navette.
- Soient deux instants de son temps propre :
t₁ : instant avant l’accélération
t₂ > t₁ : instant après l’accélération
- Soit M, un missile assemblé et lancé avant t₁.
Formulation en logique formelle
(1) À l’instant t₁, O est dans R₁. Il observe le diagramme d’espace-temps depuis R₁.
Il identifie que sa ligne de simultanéité S₁ traverse un événement e₀ où le missile est déjà assemblé en position x₀ :
Simultané_R₁(t₁, Existence(M, x₀))
→ O juge que, selon sa ligne de simultanéité à t₁, le missile existe déjà dans l’espace-temps.
Ou plutôt, comme nous sommes dans un intervalle espace espace, l'observateur de la navette spatiale se dit, "si le missile a bien été émis à cet instant là et à cet endroit là, alors ce diagramme d'espace-temps nous amène à une contradiction" (voir suite du raisonnement).
(2) Ce jugement est basé sur la géométrie du diagramme d’espace-temps construite selon l’invariance de la vitesse de la lumière dans R₁.
→ Il ne s’agit pas d’un simple artefact, mais d’un jugement physique sur l’état du monde à t₁.
(3) Ce jugement est conservé en mémoire par O :
Mémoire_O_t₂(Simultané_R₁(t₁, Existence(M)))
→ O conserve la mémoire d’une section du réel spatial au temps t₁, déterminée dans R₁.
(4) À l’instant t₂, O subit une accélération et adopte le référentiel R₂.
→ Changement de référentiel inertiel.
(5) Selon la nouvelle ligne de simultanéité S₂, le point de l’espace-temps simultané à t₁ ne correspond plus à l’événement e₀, mais à un autre événement e₁ où le missile n’existe pas encore :
Simultané_R₂(t₁, ¬Existence(M))
→ Dans R₂, au même instant t₁, le missile n’existe pas encore.
(6) Ainsi, à t₂, O affirme à la fois :
(a) Qu’au temps t₁, M existe (selon son souvenir fondé sur R₁),
(b) Que, maintenant dans R₂, M n’existe pas encore à t₁.
Contradiction logique
Existence(M, t₁) ∧ ¬Existence(M, t₁) → ⊥
→ On aboutit à une contradiction : le missile est affirmé comme étant à la fois existant et inexistant à un même instant.
Conclusion
Cette contradiction ne provient pas de la comparaison de deux référentiels abstraits, mais de la perspective d’un même observateur conscient, qui :
- attribue une existence physique aux événements situés sur sa ligne de simultanéité,
- conserve en mémoire les événements ainsi identifiés,
- et change ensuite de référentiel inertiel en attribuant une autre réalité à ces mêmes instants.
La relativité de la simultanéité, combinée à l’invariance de la vitesse de la lumière et à la continuité d’un observateur unique, conduit donc à une contradiction ontologique. Ce qui amène à remettre en cause, comme expliqué ailleurs, le postulat de l'invariance de la vitesse de la lumière.
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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20 - La relativité en question : pourquoi la violation de Lorentz reste pour l'instant invisible ?
L’objection de la navette et du missile montre qu’il est logiquement impossible que la vitesse de la lumière soit la même pour tous les observateurs, comme l’affirme la relativité. Alors, pourquoi n’a-t-on encore jamais observé de violation expérimentale de l'invariance de Lorentz ?
La réponse vient peut-être d’un malentendu sur ce que les expériences testent vraiment. Quand on mesure la vitesse de la lumière ou ses variations par rapport à une configuration spatiale extérieure (par exemple la Terre ou les étoiles), on teste une éventuelle différence due à notre position ou à notre mouvement dans l’espace. Mais ce n’est pas la même chose que de faire une expérience dans une navette qui se déplace à vitesse constante loin de toute masse importante.
Dans un système fermé comme une navette en mouvement uniforme, la relativité interdit de détecter un mouvement absolu. Si un interféromètre dans cette navette trouvait une différence selon la direction du mouvement, cela violerait directement l’invariance de Lorentz.
Or, beaucoup d’expériences se voulant “tests de Lorentz” sont en fait des comparaisons avec des repères extérieurs. Elles ne testent pas si les lois de la physique sont vraiment identiques dans tous les référentiels inertiels isolés. On teste plutôt s’il existe une orientation privilégiée dans l’espace.
Ce glissement d’interprétation pourrait expliquer pourquoi aucune violation évidente n’a encore été détectée, bien que l’objection logique reste valable.
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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21 - Simultanéité relative et logique de l'être : une contradiction inévitable
Simultaneite relative et logique de l'être (28.47 Ko) (cliquer)
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22 - Simultanéité absolue
Il s'agit d'un cadre conceptuel, pas de quelque chose de vérifiable opérationnellement, car de manière opérationnelle on ne peut pas savoir si deux événements distants sont simultanés où non. On peut juste penser, comme hypothèse minimale, qu'en mettant deux horloges en contact dans un même référentiel pour les synchroniser, s'il n'y a pas de différence notable concernant la gravité, en les éloignant très progressivement, elles restent synchronisées. L'avantage d'utiliser un interféromètre, pour mesurer la vitesse de la lumière, c'est que l'on a pas besoin de synchroniser deux horloges. C'est par une ou plusieurs expériences de pensée que l'on peut choisir le bon cadre de pensée pas de manière opérationnelle. Il en est de même pour formuler une théorie générale de l'univers.
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23 - Approche relationnelle et dilatation du temps
Dilation du temps (cliquer)
Interprétation relationnelle de l'Expérience Hafale-Keating (Cliquer)
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24 - Vers une lecture relationnelle de la vitesse de la lumière
Je ne nie pas les résultats expérimentaux qui montrent que la vitesse de la lumière ne dépend pas, à première vue, de la vitesse de la source émettrice. Ce constat a été largement confirmé, y compris pour des sources se déplaçant à des vitesses proches de celle de la lumière. Mais cela ne signifie pas pour autant que la vitesse de la lumière est une constante absolue, indépendante de toute autre condition.
Ce que je propose, c’est une approche relationnelle du mouvement : la vitesse de la lumière ne varie pas en fonction de la seule vitesse de la source, mais en fonction de la configuration spatiale d’ensemble — c’est-à-dire, de la manière dont les corps (et les particules qui composent l’espace de référence) sont répartis et en interaction. Cela implique que la vitesse limite pour la lumière pourrait varier localement, selon les propriétés dynamiques de cet espace de référence.
Dans cette optique, le principe d’additivité galiléenne des vitesses ne s’applique pas tel quel, mais il ne disparaît pas pour autant : il doit être reformulé dans un cadre où les vitesses sont définies par rapport à un espace de référence relationnel, et non à un espace absolu. Il y a donc une limite de vitesse locale, mais cette limite ne dépend pas uniquement du mouvement du corps émetteur : elle dépend du contexte spatial relationnel dans lequel se trouve le système.
Enfin, je ne prétends pas qu’il y ait une variation mesurable immédiate de la vitesse de la lumière dans tous les cas. Mais on peut se demander s’il n’existe pas de très légères variations de vitesse dans certaines conditions, par exemple entre différentes longueurs d’onde (ce que l’on observe dans certains milieux — même si cela reste à confirmer rigoureusement dans le vide).
J’affirme seulement que si la vitesse de la lumière est invariante par rapport à la gare, elle ne peut pas, dans le même temps, être invariante par rapport au train en mouvement par rapport à cette même gare. Il faut choisir une référence : on ne peut pas affirmer une invariance universelle sans contradiction si plusieurs référentiels sont en mouvement relatif.
Variation de c et conservation de l’énergie
Il est vrai que si l’on suppose que la vitesse de la lumière C varie, alors l’équation E = mc² implique que l’énergie associée à une masse donnée peut également varier. Mais cela ne signifie pas pour autant que le principe de conservation de l’énergie est violé.
Il faut simplement comprendre que si C varie, l’énergie ne peut plus être considérée comme une grandeur absolue, isolée de toute condition externe. Elle devient relationnelle, comme la masse ou la vitesse dans certains cadres théoriques. Ce n’est donc pas la conservation de l’énergie en tant que principe fondamental qui est remise en cause, mais sa forme d’expression.
Dans un cadre où la vitesse de la lumière dépend de la configuration spatiale ou relationnelle de l’univers (par exemple, de l’état de l’espace de référence dans lequel les corps se trouvent), alors une variation de C correspond à un changement global du contexte, qui affecte toutes les grandeurs physiques. Ce qui importe, c’est que le bilan énergétique total, tenant compte de cette variation, reste cohérent. Autrement dit, l’énergie se conserve, mais dans un système élargi, où les variations de C sont intégrées dans l’équilibre global.
On pourrait faire un parallèle avec les énergies potentielles en gravitation : si la configuration de l’espace change, l’énergie potentielle change aussi, sans que cela viole la conservation de l’énergie — c’est simplement que l’énergie se redéfinit selon un nouvel état du système.
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25 - Décalage spectral et vitesse de la lumière : une lecture relationnelle
On sait que lorsqu’une source lumineuse s’éloigne de l’observateur, sa lumière est décalée vers le rouge (redshift), et lorsqu’elle s’approche, vers le bleu (blueshift). Cette variation de fréquence est interprétée, dans le cadre de la relativité restreinte, comme un effet Doppler relativiste : la fréquence change, mais la vitesse de la lumière demeure rigoureusement constante, quel que soit le référentiel.
Mais cette interprétation repose sur un postulat : celui de l’invariance de la vitesse de la lumière. Or, il est permis de le questionner, et d’envisager que cette vitesse puisse être légèrement variable, en particulier selon que la source s’approche ou s’éloigne.
Dans cette hypothèse, le décalage spectral ne serait pas seulement l’effet d’une variation de fréquence, mais pourrait aussi refléter une très légère variation effective de la vitesse de propagation. Cette idée prend sens dans une lecture relationnelle de l’espace-temps : si la lumière se propage par rapport à un espace de référence constitué par les relations entre les corps (et non par rapport à un vide abstrait), alors le mouvement relatif pourrait affecter légèrement sa vitesse.
Un argument en ce sens : aux vitesses proches de celle de la lumière, une très petite variation de vitesse implique un grand changement d’énergie. Il est donc possible qu’une variation minime de c se manifeste par un important décalage spectral (blueshift ou redshift), tout en restant difficile à détecter directement.
Ce point amène à une réflexion plus profonde : si la vitesse de la lumière était réellement constante dans toutes les directions, alors le décalage vers le bleu ou le rouge, qui correspond à un gain ou une perte d’énergie, semble poser une tension avec le principe de conservation de l’énergie. Où va cette énergie quand la source s’éloigne ? D’où vient-elle lorsqu’elle s’approche ? La relativité répond à cela par une modification de la fréquence liée au référentiel, mais sans modifier c.
Cependant, dans une approche relationnelle, on pourrait envisager que cette conservation de l’énergie ne soit pas simplement une transformation apparente, mais qu’elle s’accompagne d’une légère variation réelle de la vitesse de propagation, de sorte que l’énergie soit conservée non seulement localement, mais dans une cohérence dynamique globale.
Ainsi, la constance de la vitesse de la lumière pourrait être une approximation.
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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26 - Quelle est la nature de l’espace si la masse le courbe ?
La relativité générale affirme que la masse-énergie courbe l’espace-temps, et que cette courbure conditionne à son tour le mouvement des corps. Elle remplace ainsi la notion newtonienne d’attraction gravitationnelle par une interaction géométrique : la gravitation devient une manifestation de la courbure de l’espace-temps.
Mais cette reformulation ne répond pas à une question essentielle : qu’est-ce que l’espace, pour qu’il puisse être "courbé" ? Est-ce un contenant ? Un champ ? Une structure physique autonome ? La relativité se garde bien de le dire. Elle établit une correspondance mathématique — via les équations d’Einstein — entre la distribution de matière (le tenseur énergie-impulsion T_{μν}) et la structure géométrique de l’espace-temps (g_{μν}), sans expliquer comment la matière agit physiquement sur l’espace, ni ce que cela implique quant à la nature de celui-ci.
En ce sens, la relativité générale, tout comme la mécanique classique en son temps, modélise un effet sans en décrire la cause effective. Elle suppose une interaction entre la matière et une structure d’espace-temps, sans expliciter la nature de cette structure.
Or, si l’espace n’est pas un contenant passif — ce que la relativité exclut expressément — alors il faut repenser sa nature comme fondamentalement relationnelle. Ce n’est pas que la masse courbe un "milieu", mais que la configuration même des corps dans l’univers définit un champ de relations, que l’on exprime sous forme géométrique. L’espace n’est plus alors une réalité indépendante, mais une forme dérivée de l’état des relations entre les éléments du monde.
Dans cette perspective, la question n’est pas seulement de savoir comment la masse courbe l’espace, mais de repenser ce que signifie cette courbure, si l’espace n’est pas une entité autonome mais une construction relationnelle. Il devient alors concevable que la géométrie elle-même ne soit que la traduction visible d’un réseau de relations physiques plus fondamentales, que la relativité décrit sans les expliquer. Cela ouvre la voie à d’autres approches — philosophiques ou physiques — qui cherchent à comprendre ce qui détermine ces relations, et comment elles s’organisent pour produire la structure que nous appelons espace-temps.
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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27 - Suite à la présentation d’un schéma illustrant une relativité de la simultanéité dans la réception des rayons lumineux
Le problème, c’est qu’il s’agit ici d’une relativité de simultanéité à la réception des signaux lumineux. Or cette relativité-là ne fait l’objet d’aucune contestation. La relativité de la simultanéité dont parle la relativité restreinte est tout autre : il s’agit d’une relativité de la simultanéité en ce qui concerne les émissions des rayons lumineux.
Vous ne pouvez pas conclure à une relativité en ce qui concerne les émissions des rayons lumineux à partir de ce seul schéma. Pour cela, vous devez supposer l’invariance de la vitesse de la lumière dans les deux référentiels. C’est un choix théorique qui doit être affirmé explicitement, car il ne peut pas être inféré de votre schéma.
Affirmer que la vitesse de la lumière ne dépend pas du mouvement de la source peut en effet être compris de deux façons :
- Sens 1 : la lumière n’est pas entraînée par la source, et sa vitesse reste constante dans un espace de référence donné — mais cette vitesse peut différer selon les référentiels (c’est une position compatible avec un espace absolu ou encore un espace approché de manière relationnelle - bien qu'il reste tout de même la question du décalage des couleurs).
- Sens 2 : la lumière se propage toujours à la vitesse c, quel que soit le référentiel inertiel considéré — ce qui est le postulat propre à la relativité restreinte.
Seul le sens 2 permet de conclure à une relativité de la simultanéité à l’émission. C’est donc une confusion entre deux niveaux d’analyse que de tirer cette conclusion à partir d’un simple différentiel de réception.
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28 - En quoi un déroulement du temps dépendant du mouvement serait-il incompatible avec une simultanéité absolue ?
En quoi un changement dans le déroulement du temps, qui serait fonction du mouvement, est-il incompatible avec une simultanéité absolue ? En quoi une éventuelle contraction des longueurs, dans certains cas de figure, est-elle incompatible avec une simultanéité absolue ?
Je pense que vous avez compris que, si l’on remet en cause le postulat de l’invariance de la vitesse de la lumière, alors la contraction des longueurs telle qu’elle apparaît dans la relativité restreinte devient une pure fiction.
Vous ne percevez pas la légitimité de l’objection, non pas parce qu’elle serait floue, mais parce que vous refusez d’entrer dans la logique propre à une expérience de pensée, préférant rester dans une approche strictement opérationnelle des phénomènes.
Pourtant, c’est la simple existence de l’être qui implique une simultanéité absolue. Et même sans se placer d’emblée dans ce cadre, on constate, à travers l’objection de la navette et du missile, que la relativité de la simultanéité, appliquée à des événements physiques, entre en contradiction avec elle-même.
D'accord – pas d'accord ?
29 - Temps vécu, temps mesuré : mais de quoi parle-t-on réellement ?
Votre comparaison avec Bergson est infondée. Je ne m’appuie pas sur la durée vécue ni sur un quelconque primat de la conscience. Ma critique porte sur la cohérence physique du discours de la relativité restreinte, pas sur une opposition entre temps subjectif et temps objectif.
Bergson, dans "Durée et simultanéité", s’interrogeait sur la signification de la simultanéité dans la relativité. Il ne niait pas les effets expérimentaux, mais contestait leur interprétation comme preuve définitive contre toute forme de temps absolu. De fait, il montrait que l’absence de simultanéité universelle découle d’un choix de convention (synchronisation par signaux lumineux), et non d’une démonstration ontologique.
Concernant le paradoxe des jumeaux, je ne nie nullement une différence possible d’âge au retour du jumeau voyageur. Ce que je remets en question, c’est l’interprétation relativiste standard qui aboutit à des asymétries par construction, sans toujours clarifier ce qui relève du cadre de mesure, de la géométrie d’espace-temps, ou des causes physiques.
En relativité restreinte, l’asymétrie ne peut venir que d’un changement de référentiel (accélération du jumeau voyageur). Mais le traitement reste souvent flou sur ce qui relève d’un effet réel, d’un calcul cinématique, ou d’une construction de diagramme. C’est là que se loge l’incohérence logique que je souligne, non le fait physique final.
Enfin, je ne propose pas une « position conceptuelle » opposée à une autre, sur fond d’intuition. Ce que je montre, c’est que la construction même du discours relativiste — tel qu’il est souvent présenté — contient une contradiction si l’on accorde une réalité aux événements, c’est-à-dire si on les considère comme indépendants du référentiel.
Je m’inscris dans une critique logique et structurelle, non dans un simple débat d’opinions philosophiques. C’est à ce titre que je reprends l’analyse d’expériences de pensée comme celle de la navette et du missile, afin de montrer que le postulat d’invariance de la vitesse de la lumière, combiné à une relativité de la simultanéité, mène à une difficulté interne dès qu’on change de référentiel dans un même système physique.
Je vous invite à lire mes précisions sur l'approche du temps aux points 13 et 14 de cette page.
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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30 - De l’illusion relativiste à l’intelligibilité du réel
Ce que je critique dans la relativité — qu’il s’agisse de la version restreinte ou générale — c’est le fait que la relativité de la simultanéité soit non seulement un cadre de description, mais qu’elle soit interprétée comme une réalité physique. Ce postulat implicite engendre des paradoxes profonds, dès lors que l’on quitte les cas idéalisés de référentiels inertiels, ou qu’on aborde des configurations globales de l’espace-temps.
Dans la relativité générale, cette relativité de la simultanéité se manifeste à travers la possibilité théorique de boucles temporelles semi-fermées, comme le montre très clairement Marc Lachièze-Rey dans ses écrits. Il admet que certaines solutions des équations d’Einstein permettent, en théorie, à un corps de revenir dans son propre passé — ce qui conduit à des paradoxes comme celui du grand-père. Pour préserver la cohérence de la théorie, il invoque alors un « principe de consistance », selon lequel aucun événement ne peut violer la logique. Mais ce recours ne fait que masquer une faille conceptuelle profonde: c’est le cadre même de la relativité, en tant qu’il nie toute simultanéité universelle, qui rend ces paradoxes possibles.
Or, si l’on admet qu’il existe une simultanéité absolue au niveau physique, ces paradoxes disparaissent. Il devient alors impossible de revenir dans le passé, car il y a un instant présent universel pour l’ensemble de l’univers. Cela implique une révision profonde de la manière dont on conçoit le temps, le mouvement et la causalité.
Dans ce cadre, l’invariance de la vitesse de la lumière ne peut plus être considérée comme un postulat universel et inconditionnel. Elle doit être comprise comme seulemnt localement vérifiée, tout en restant dépendante de la configuration spatiale globale. Autrement dit, la vitesse de la lumière n’est pas une constante fixée une fois pour toutes, mais un phénomène relationnel, ajusté à la structure de l’univers en chaque point.
En réalité, la remise en cause de l’invariance absolue de la vitesse de la lumière n’est que la partie émergée de l’iceberg. Elle ouvre la voie à une autre conception de l’espace-temps, qui n’est plus définie par une géométrie imposée, mais par les relations dynamiques entre les corps, les masses, et les structures spatiales.
Cette nouvelle conception permet de fonder une théorie générale de l’univers cohérente, dans laquelle l’espace, le temps et le mouvement s’organisent à partir d’un principe moteur relationnel, qui restaure une véritable intelligibilité du monde physique. Il est grand temps que les physiciens prennent au sérieux cette voie de recherche, et ne se contentent plus de combler, les failles conceptuelles de la théorie actuelle, par des correctifs formels ou des restrictions ad hoc.
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31 - Le problème des trois corps chez Newton : difficulté mathématique ou indice d'une faille conceptuelle?
Le "problème des trois corps" est une énigme célèbre de la mécanique classique newtonienne. Il consiste à déterminer les trajectoires de trois corps s'attirant mutuellement selon la loi de la gravitation universelle. Contrairement au problème à deux corps, qui admet des solutions exactes (ellipses, paraboles, hyperboles), le cas à trois corps ne peut être résolu de façon générale par une formule fermée. Ce caractère récalcitrant a été à l'origine de développements majeurs en mathématiques et en physique, notamment dans l'émergence de la théorie du chaos.
Classiquement, on modélise ce problème en calculant les interactions gravitationnelles entre chaque paire de corps : les forces sont évaluées deux à deux selon la loi de Newton, puis additionnées vectoriellement pour déterminer l'accélération totale de chaque corps. Ce mode de calcul repose sur le postulat de superposition : les effets de chaque corps sur un autre s'ajoutent indépendamment des autres présences.
Mais c'est précisément ici que se niche une difficulté conceptuelle profonde. Chaque interaction est calculée comme si elle était isolée, dans un espace neutre, qui n'est affecté ni par les autres corps ni par les autres relations. Pourtant, dans la réalité, ces interactions coexistent et se déploient simultanément. Les grandeurs physiques impliquées (forces, directions, accélérations) ne vivent pas chacune dans un monde à part : elles doivent cohabiter dans une structure commune. Or, le cadre newtonien ne prévoit aucun mécanisme d'ajustement global de ces relations.
Ce manque de tronc commun explicite conduit à une instabilité systémique : les forces calculées deux à deux peuvent être mutuellement incompatibles en termes de géométrie spatiale. On se trouve alors face à une dynamique chaotique, où les trajectoires deviennent extrêmement sensibles aux conditions initiales, et où les calculs ne convergent plus vers une régularité globale.
On peut ainsi formuler une hypothèse forte : le caractère chaotique du problème des trois corps n'est pas seulement une difficulté de calcul, mais le symptôme d'un désaccord profond entre la méthode newtonienne (qui superpose) et la réalité physique (où les relations doivent s'harmoniser). L'espace newtonien, conçu comme un fond neutre, se révèle incapable d'accueillir simultanément l'ensemble des interactions sans tension.
Cela invite à repenser l'espace non comme un contenant passif, mais comme une structure relationnelle, définie par la totalité des interactions en jeu. Dans un tel cadre, les grandeurs physiques n'existent que par leur inscription dans un tout cohérent, et non comme le résultat d'une addition de parties isolées. Le problème des trois corps apparaît alors non plus comme une anomalie, mais comme une fenêtre ouverte sur les limites ontologiques du modèle classique de l'espace et du mouvement.
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32 - Horizon de Rindler et objection de la navette et du missile
Les coordonnées de Rindler ont pour fonction principale de décrire le point de vue d’un observateur en accélération constante dans un espace-temps plat, en cohérence avec la relativité restreinte. Elles permettent d’éviter les discontinuités liées au changement brutal de référentiel inertiel en offrant un cadre continu à l’accélération. Mais un effet secondaire, rarement explicité, est que ce formalisme masque une partie de l’espace-temps : les coordonnées de Rindler ne couvrent que le "coin" X > |T| de l’espace-temps de Minkowski, laissant le reste — notamment le passé lointain dans la direction opposée à l’accélération — au-delà d’un horizon dit de Rindler. Cela a pour conséquence que certains effets du changement de référentiel, comme ceux que met en lumière l’objection de la navette et du missile, n’apparaissent plus dans le domaine couvert par les coordonnées. En particulier, le recul apparent du missile, qui résulte du basculement de la ligne de simultanéité lors de l’accélération de la navette, devient invisible, car cet événement appartient à une région désormais inaccessible dans le nouveau cadre. Ce n’est sans doute pas la fonction première de l’horizon de Rindler, mais cela constitue un effet non négligeable : en privilégiant la cohérence locale du référentiel accéléré, on évite d’avoir à rendre compte d’effets globaux potentiellement contradictoires, notamment ceux qui remettent en cause l’idée d’une simple relativité de la simultanéité.
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33 - Délimiter la portée d’une théorie sans masquer ses tensions internes
Vous affirmez que mon raisonnement « pousse la théorie en dehors de son domaine d’application », et que cela équivaudrait à une mauvaise utilisation de la relativité, de la même manière que Newton ne saurait être invalidé par le problème des trois corps. Or, il me semble que cette analogie n’est pas adéquate.
Le problème des trois corps chez Newton pose une difficulté de calcul prédictif, mais pas de cohérence des principes : il n’y a pas contradiction entre les hypothèses et les conséquences. À l’inverse, dans l’objection de la navette et du missile, il s’agit de montrer que l’application des principes relativistes eux-mêmes conduit, dans un cas simple, à une contradiction conceptuelle : un corps (le missile) déjà lancé se retrouve, du seul fait d’un changement de référentiel, situé plus loin dans le passé qu’auparavant, comme s’il n’avait pas encore été émis et même assemblé — ce qui viole l’idée même d’un événement réalisé.
Vous évoquez les coordonnées de Rindler pour montrer que certaines structures de simultanéité permettent d’éviter les paradoxes. Mais précisément, dans ce cas, c’est l’horizon de Rindler lui-même qui rend invisible la contradiction : on la masque en restreignant arbitrairement l’espace-temps accessible à l’observateur accéléré. Cela ne répond pas à l’objection : cela l’évite.
Enfin, affirmer que la relativité est « juste » et « robuste » ne suffit pas à en protéger les fondements. Toute théorie cohérente se doit d’être examinée dans ses propres implications, et les effets d’un simple changement de référentiel inertiel, dans un univers supposé vide, ne devraient pas aboutir à une contradiction sur l’existence même d’un corps.
Il s'agit de considérer le type de question qui est posée : ici, ce n’est pas une question de complexité mathématique, mais de logique interne d’un système théorique.
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34 - Au-delà de Newton et d’Einstein : vers une approche relationnelle de l’espace-temps
Vous soulignez que Newton « fait très bien l’affaire », mais dans sa conception, le temps est absolu et l’espace un contenant vide, ce qui ne permet pas d’intégrer les apports de la relativité générale. En revanche, cela devient possible dans une approche relationnelle, qui ne repose ni sur un fond absolu, ni sur des découpages arbitraires en tranches 3D dans un espace-temps 4D, mais sur l’idée que l’espace et le temps émergent des relations entre les corps.
On pourrait dire qu’une telle approche reprend certains éléments de Newton (comme l’idée d’un temps universel), tout en intégrant les acquis de la relativité générale (comme la dépendance des phénomènes aux configurations – dire qu'il y a un instant présent universel ne veut pas dire que le temps se déroule à la même vitesse pour tout le monde), mais en les réinterprétant dans un cadre cohérent et unifié.
C’est une autre logique, fondée non sur un espace-temps préexistant, mais sur une structure dynamique de relations.
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35 - Espace, temps et confusion méthodologique : Leibniz face à Einstein
« Je tiens l’espace pour quelque chose de purement relatif, comme le temps ; un ordre des coexistences, comme le temps est un ordre des successions. »
— Leibniz, Troisième lettre à Clarke, 1716
Leibniz conçoit l’espace et le temps comme des ordres relationnels : l’espace est l’ordre des coexistants, et le temps l’ordre des successions. Cette définition est de nature conceptuelle et abstraite ; elle n’implique aucune opération de mesure. L’espace n’est pas un contenant absolu, mais une structure intelligible issue des relations entre les choses, indépendamment de notre perception ou de nos instruments.
Einstein, quant à lui, aborde la question de la simultanéité dans un cadre opérationnel. Pour déterminer ce qui est simultané à distance, il introduit une procédure de synchronisation fondée sur l’échange de signaux lumineux. Ce faisant, la structure même de l’espace — notamment l’ordre des coexistants — dépend d’une méthode de mesure, ce qui fait glisser l’analyse du plan ontologique au plan méthodologique.
Il en résulte une confusion entre l’opérationnel et le réel : l’ordre spatial n’est plus donné par la structure du monde, mais reconstruit à partir d’un protocole de mesure dépendant du référentiel. Ce que Leibniz maintenait comme intelligible et stable devient, chez Einstein, relatif et dépendant des conditions de l’observateur.
Cette différence fondamentale révèle deux approches incompatibles : celle d’un espace intelligible (Leibniz), et celle d’un espace mesurable (Einstein), où la réalité même de la simultanéité est sujette à débat.
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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36 - Entre convention et réalité : où situer l'invariance de la vitesse de la lumière ?
Quelques remarques sur certains points que vous soulevez :
1. Vous dites : « Et si la vitesse joue un rôle, c’est parce que la célérité lumineuse est invariante. »
→ Je ne vois pas le lien logique ici. Le fait que la vitesse du référentiel joue un rôle dans la construction des plans de simultanéité n’implique pas que la vitesse de la lumière soit invariante — il faut distinguer l'hypothèse de la conséquence.
2. Vous évoquez ensuite la relativité des perceptions selon la position de l’observateur, comme dans le cas de l’arc-en-ciel.
→ Mais ce n’est pas ce que je conteste. Il ne s’agit pas ici de savoir ce que l’on voit, mais de savoir si la vitesse de la lumière est réellement invariante dans tous les cas, au sens physique et logique du terme. L’objection ne porte pas sur des perceptions variables, mais sur des événements réels, datés différemment selon le référentiel — au point de créer une contradiction sur l’existence même d’un corps.
3. Vous concluez : « Le réel ne se laisse pas enfermer dans la dichotomie Physique versus Conventionnel. »
→ Il ne s'agit pas d'enfermer le réel, mais de répondre à une question : la vitesse de la lumière est-elle invariante dans tous les cas, oui ou non ? Et si l’on affirme qu’elle l’est, alors le diagramme d’espace-temps appliqué à des corps réels (comme dans l’objection de la navette et du missile) conduit à une contradiction logique. On ne peut donc pas éluder le problème en invoquant une position intermédiaire.
Si ma démonstration est juste, vous devrez tôt ou tard en prendre acte. Il ne vous sera pas possible de démontrer qu'elle est fausse.
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37 - Toute votre argumentation revient à refuser la logique d’une expérience de pensée
À bien y regarder, la plupart de vos interventions, malgré la diversité de leur formulation, convergent vers une même posture : celle du refus d’entrer véritablement dans le cadre méthodologique d’une expérience de pensée. Vous déplacez sans cesse le centre de gravité du débat — tantôt vers des considérations techniques sur les changements de référentiels, tantôt vers des perceptions visuelles d’observateurs, tantôt encore vers des arguments de nature fonctionnelle ou opératoire. Mais jamais vous ne vous attardez sur l’essentiel : la cohérence interne de la théorie, telle qu’elle se dévoile lorsqu’on en explore les implications conceptuelles.
Or une expérience de pensée — et c’est précisément ce que je propose ici — consiste à prendre une hypothèse centrale de la théorie (en l’occurrence, l’invariance de la vitesse de la lumière dans un aller simple), à l’appliquer avec rigueur dans un cas de figure particulier, et à examiner si cette hypothèse demeure logiquement cohérente. Je montre que cette hypothèse entraîne nécessairement la relativité de la simultanéité au niveau physique, et que, lorsqu’un observateur subit une simple accélération, cette relativité débouche sur une incohérence flagrante : un événement déjà réalisé pour cet observateur (comme un missile déjà lancé) peut se retrouver, du seul fait du changement de référentiel, reporté à un instant ultérieur où il n’a pas encore été assemblé. Il ne s’agit ni d’une erreur de calcul, ni d’un défaut de perception : mais d’une contradiction dans la structure temporelle elle-même.
En qualifiant ce raisonnement de « mathématiquement absurde », ou en vous retranchant derrière le bon fonctionnement prédictif des diagrammes, vous éludez la véritable question. Vous confondez efficacité opératoire et cohérence logique. Une théorie peut fort bien produire des résultats empiriques satisfaisants tout en comportant des contradictions internes. Et ici, précisément, si l’on prend au sérieux les implications conceptuelles de la relativité de la simultanéité, on constate que la théorie devient inconsistante : elle prédit à la fois une chose et son contraire. Or, une telle inconsistance suffit à elle seule à invalider un cadre théorique. En affirmant que les schémas reposent sur l’invariance de c et ne peuvent donc la remettre en cause, vous fermez d’avance la porte à toute analyse critique, et vous rendez la théorie non falsifiable. Ce faisant, vous écartez par principe toute remise en cause conceptuelle qui ne suivrait pas les règles du jeu déjà instituées. Mais la pensée théorique ne progresse que lorsqu’elle accepte de se confronter à ses propres tensions internes.
Ce que je vous propose, en réalité, n’est rien d’autre qu’une mise à l’épreuve intellectuelle des fondements de la théorie. C’est à cela qu’il faudrait répondre — et non à autre chose. Le refus d’entrer dans la logique d’une telle démarche relève de votre liberté, et je n’ai pas à la contraindre. Je me permets néanmoins de vous poser deux questions :
Est-ce parce que vous ne croyez pas à la portée réelle des expériences de pensée dans l’examen des fondements physiques ?
Ou bien est-ce parce que vous ne souhaitez pas envisager, ne serait-ce qu’un instant, la possibilité d’une remise en cause de la relativité elle-même ?
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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38 - Relativité de la simultanéité et statut des événements
Vous expliquez que lors d’un changement de référentiel (ici, une accélération de la navette), l’orientation de la ligne de simultanéité change, et qu’il faut recalculer les synchronisations selon la méthode d’Einstein (fondée sur l’égalité des temps aller-retour dans l’espace-temps). Mais c’est précisément sur ce point que porte mon objection.
Je ne conteste pas le fait que l’axe CT' s’incline dans un diagramme de Minkowski suite à une accélération, ni que cela entraîne une nouvelle ligne de simultanéité. Au contraire, mon objection repose sur cette rotation de la ligne de simultanéité, qui est déjà présente dans l’expérience du train d’Einstein. Dans cette expérience, deux observateurs appartenant à des référentiels différents ne considèrent pas les mêmes événements comme simultanés — c’est cela la relativité de la simultanéité.
Mais ce que je montre, dans le cas du missile déjà lancé, c’est que la rotation de la ligne de simultanéité à la suite d’une simple accélération peut faire basculer un événement déjà réalisé (comme l’assemblage du missile) dans le non-réalisé (un passé où il n’existe pas encore). Cela dépasse le simple « recalcul de synchronisation » : cela signifie qu’un changement de référentiel affecte le statut même d’un événement dans l’être.
Autrement dit, la relativité de la simultanéité, telle qu’Einstein la conçoit, n’est pas seulement une affaire de conventions de synchronisation ou de coordonnées. Elle implique une relativité de l’être même des événements, ce qui conduit, si on la pousse jusqu’au bout, à des contradictions logiques.
Je ne critique donc pas les mathématiques du schéma de Minkowski en elles-mêmes ; je les applique rigoureusement à un cas de figure concret — celui d’une navette qui accélère alors qu’un missile a été lancé — et je montre que cette application conduit à une incohérence physique et ontologique.
C’est une expérience de pensée : je prends une hypothèse fondamentale de la théorie (l’invariance de la vitesse de la lumière, dans un aller simple), j’en déduis la relativité de la simultanéité au niveau physique, et j’analyse ce que cela implique dans une situation donnée. Le problème, ce n’est pas le calcul. C’est ce qu’il implique.
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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39 - Synchronisation d’Einstein, aller-retour et portée physique des lignes de simultanéité
Vous me demandez : « Quel aller-simple ? »
Et vous rappelez que la synchronisation d’Einstein repose sur un aller-retour de lumière, et non sur un trajet aller simple.
Mais c’est précisément tout le problème : pour que la méthode de synchronisation d’Einstein (fondée sur le temps moyen aller-retour) ait une portée physique, il faut implicitement que la vitesse de la lumière soit la même dans les deux sens. Autrement dit, que le trajet aller et le trajet retour soient symétriques — ce qui n’est pas une conséquence mesurable, mais un postulat.
Et c’est ce point que je critique :
→ Si cette symétrie (et donc l’invariance de la vitesse de la lumière dans l’aller-simple) n’est qu’une convention, alors les lignes de simultanéité sont elles aussi conventionnelles, et n’ont aucune portée réelle.
→ Si, en revanche, on leur attribue une portée physique réelle, alors on est conduit à des conséquences physiques (comme le déplacement d’événements déjà réalisés), et donc à des contradictions logiques si deux référentiels ne sont pas d’accord sur ce qui a eu lieu.
C’est ce dilemme que je mets en lumière :
on ne peut pas à la fois dire que les lignes de simultanéité résultant de la méthode d’Einstein décrivent la réalité, et refuser d’en assumer les implications physiques.
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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40 - Changement de référentiel, simultanéité et statut des événements réalisés : au cœur de l’objection de la navette et du missile
Citation concernant ma réponse :
« Vous expliquez que lors d’un changement de référentiel (ici, une accélération de la navette), l’orientation de la ligne de simultanéité change, et qu’il faut recalculer les synchronisations selon la méthode d’Einstein (fondée sur l’égalité des temps aller-retour dans l’espace-temps). Mais c’est précisément sur ce point que porte mon objection. »
Réponse :
Vous affirmez que « ce n’est pas ce que vous avez écrit », et vous précisez :
Accélération → Changement d’orientation de l’axe Ct (le cône de lumière restant invariant) → Modification des paramètres géométriques de la synchronisation d’Einstein → Date(E) = T₀ + (T₁ - T₀)/2 → Nouvelle droite de simultanéité → Les anciennes synchronisations ne sont plus valables → Il faut actualiser les dates en les recalculant !!!
Mais c’est précisément ce que je dis, et c’est sur ce point que porte mon objection :
vous validez vous-même qu’un simple changement de référentiel dû à une accélération entraîne un recalcul global des simultanéités, autrement dit une reconfiguration des événements considérés comme présents.
Cela implique que certains événements — déjà réalisés dans un référentiel — peuvent se retrouver, dans un autre référentiel, déplacés dans le futur ou dans le passé. Et ce déplacement n’est pas une illusion d’observateur : il est bien déduit de la géométrie de l’espace-temps, donc du cadre physique de la théorie.
Autrement dit :
→ La simultanéité n’est pas une pure convention sans conséquence physique.
→ Si l’on suit rigoureusement la méthode de synchronisation d’Einstein que vous décrivez, alors on admet que la structure des événements réalisés dépend du référentiel.
→ Et c’est là que naît la contradiction : un événement ne peut pas avoir eu lieu dans un référentiel, et ne pas avoir encore eu lieu dans un autre.
C’est ce point précis que l’objection du missile met en lumière : une simple accélération suffit, selon la relativité, à déplacer des événements dans le passé — ce qui est incompatible avec l’idée même d’un événement réalisé.
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41 - Réponse à une stratégie d’évitement : confusion des plans et absence de réponse à l’objection
Vous avancez plusieurs arguments pour disqualifier mon raisonnement, mais aucun ne répond en réalité à l’objection de fond que je soulève avec l’expérience de pensée de la navette et du missile. Votre méthode consiste à déplacer le débat sur des terrains périphériques pour ne pas affronter directement le cœur du problème. Permettez-moi de clarifier cela point par point.
1. Vous invoquez le théorème de Noether et l’invariance de Lorentz
Vous affirmez que l’invariance de Lorentz, cœur de la relativité restreinte, garantit la conservation de grandeurs comme l’énergie-impulsion, en vertu du théorème de Noether. Cela est exact d’un point de vue théorique, mais ne constitue en rien une réponse à l’objection.
Le fait qu’un cadre théorique possède des symétries élégantes et produise des lois de conservation n’empêche pas qu’il puisse engendrer, dans certains cas, des incohérences conceptuelles lorsqu’il est confronté à des situations concrètes. Ce type de réponse revient à invoquer l’architecture d’un édifice pour éviter de regarder si une de ses pièces ne contient pas une contradiction.
2. Vous invoquez une contradiction logique entre postulat et corollaire
Vous affirmez que mon raisonnement reviendrait à dire qu’un postulat contredit un de ses corollaires, ce qui serait une erreur de logique formelle. Là encore, vous déplacez le débat.
Je ne dis pas qu’il y a contradiction dans la structure déductive du formalisme. Je montre qu’il y a contradiction au niveau conceptuel lorsque l’on applique ce formalisme à une situation physique donnée. C’est le principe même d’une expérience de pensée : appliquer une hypothèse et en examiner les conséquences.
3. Vous accusez une mauvaise interprétation du changement de référentiel
Vous affirmez que ma conclusion repose sur une mauvaise compréhension des implications d’un changement de référentiel. Mais encore une fois, vous ne précisez aucune erreur concrète. Vous ne répondez pas à ce que j’énonce très clairement : un changement de référentiel entraîne une nouvelle droite de simultanéité, ce qui, selon la méthode de synchronisation d’Einstein, modifie rétroactivement la datation d’événements distants. C’est sur cette conséquence que porte l’objection.
En résumé :
Vous utilisez une série de procédés rhétoriques pour brouiller les cartes :
- Vous mélangez des plans différents (logique formelle, théorèmes mathématiques, considérations physiques) comme s’ils étaient interchangeables.
- Vous mobilisez des autorités théoriques (Noether, Lorentz) sans lien direct avec la situation examinée.
- Vous inversez le fardeau de la preuve en disqualifiant ma méthode au lieu d’affronter son contenu.
- Vous refusez d’examiner l’objection centrale : peut-on, à partir d’un simple changement de référentiel, reclasser un événement déjà réalisé comme s’il ne l’était pas encore, ce qui reviendrait à nier son effectivité.
Par cette stratégie d’évitement, vous ne traitez pas l’objection elle-même, qui, si elle est examinée dans ses implications conceptuelles, montre que la théorie affirme en même temps une chose et son contraire.
Vous affichez par ces procédés une volonté délibérée de ne pas traiter l’objection de la navette et du missile dans son apport conceptuel possible.
Je ne peux pas vous forcer à traiter un sujet que vous ne voulez pas traiter. Il est certain que lorsqu’on est fortement attaché à un cadre théorique, on peut préférer ne pas en changer, surtout si la critique ne vient pas de l’establishment. En somme, je dérange, et je n’ai pas montré patte blanche.
C’est peut-être aussi pour cette raison que, jusqu’à présent, les scientifiques de langue française n’ont pas réellement pris en compte cette objection.
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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42 - Sur la portée logique de l’implication entre lois physiques et invariance de la vitesse de la lumière
Vous affirmez que la préservation des lois physiques (P) implique l’invariance de la vitesse de la lumière (C), selon l’implication formelle :
P ⇒ C
Donc, par contraposée : ¬C ⇒ ¬P
Vous en concluez que mon affirmation, selon laquelle ¬P ⇒ ¬C, serait logiquement fausse — au motif que P ⇒ C n’autoriserait pas cette réciproque.
Mais ce raisonnement repose sur une interprétation asymétrique de l’implication : vous supposez que la relation va uniquement dans le sens P ⇒ C, sans envisager qu’elle puisse aussi aller dans l’autre sens (¬P ⇒ ¬C), ce qui reviendrait à poser une équivalence logique (P ⇔ C). Or, rien dans votre argument ne justifie de rejeter cette équivalence.
De mon côté, je constate que dans certains cas — comme celui du missile déjà assemblé qui se retrouve, par un simple changement de référentiel, situé dans le passé — l’existence physique même d’un corps n’est pas préservée. Cela signifie que P est mis en défaut dans ce cadre théorique. Il en découle, logiquement, que C ne peut pas être invariante dans tous les cas, ce que j’exprime par : ¬P ⇒ ¬C. Il ne s’agit donc pas d’un rejet de la logique formelle, mais d’un constat sur l’incohérence conceptuelle de la théorie si l’on maintient simultanément P et C.
Il faut aussi préciser que ¬P (la non-préservation des lois physiques dans un cas donné) ne signifie pas que la quantité d’énergie serait violée au sens strict. Je développe ce point dans le passage 24 de la page Questionnement : j’y explique que si la vitesse de la lumière C varie, alors les expressions quantitatives comme E = mc² doivent être interprétées dans un cadre relationnel élargi, où les grandeurs physiques ne sont plus absolues mais dépendent des conditions du système. Il s’agit d’un changement de cadre interprétatif, pas d’un abandon du principe de conservation en tant que tel.
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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43 - Raisonnement circulaire et refus d’examen critique
Vous affirmez que l’espace de Minkowski, par définition, ne peut contenir aucune contradiction entre référentiels inertiels, en vertu de la symétrie lorentzienne. Dès lors, toute situation mettant en évidence une contradiction signifierait, selon vous, que l’on n’est « plus dans un espace de Minkowski », et donc que l’objection est nécessairement invalide. Mais ce raisonnement est circulaire : il consiste à évacuer toute critique au nom de la cohérence supposée du cadre, sans jamais la confronter aux implications concrètes de ses propres principes.
Or, le cœur d’une expérience de pensée rigoureuse — comme celle que je propose avec l’objection de la navette et du missile — consiste précisément à appliquer les postulats de la théorie (notamment l’invariance de la vitesse de la lumière en aller simple et la relativité de la simultanéité) dans une situation définie, pour tester leur cohérence interne. Si cette application conduit à une contradiction logique (comme le fait qu’un missile déjà assemblé puisse, du seul fait d’un changement de référentiel, se retrouver dans un passé antérieur à son propre assemblage), alors ce n’est pas la situation qui est invalide, mais potentiellement le cadre théorique lui-même.
En affirmant que « toute contradiction prouve qu’on n’est plus dans un espace de Minkowski », vous neutralisez par avance toute possibilité de mise à l’épreuve de la théorie. C’est une pétition de principe : vous supposez la cohérence du cadre que l’on cherche précisément à interroger.
Or, on ne peut pas prouver la cohérence d’un système en refusant d’en examiner les tensions internes. Autrement dit, ce n’est pas parce qu’un système a été construit pour être cohérent qu’il l’est nécessairement dans tous les cas de figure. Il faut confronter la théorie à ses conséquences conceptuelles, non l’en préserver par définition.
L’expérience cruciale que je propose, reviendrait à constater une violation de l’invariance de Lorentz, pourtant supposée incontournable dans le cadre de Minkowski.
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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44 - Kingsley réfuté, mais mon raisonnement lui est incontournable
Merci pour votre message, mais je dois souligner une différence fondamentale : mon objection n’a strictement rien à voir avec celle de James Kingsley.
1. Kingsley : une erreur interne au formalisme
Kingsley pensait que les deux aspects du formalisme mathématique de la relativité étaient incompatibles.
Mais il a été réfuté parce qu’il a mal appliqué la théorie elle-même :
- Il a utilisé la formule simplifiée de dilatation du temps dans un contexte inapproprié.
- Il a supposé une symétrie là où il n’y en avait pas.
=> C’est une erreur de calcul, corrigée en restant dans le cadre de la relativité.
2. Mon objection : une contradiction conceptuelle
Je ne fais aucune erreur dans les formules.
J’applique rigoureusement la théorie dans une expérience de pensée (navette et missile).
Et je montre que, si on donne une portée physique aux plans de simultanéité, alors :
- Un événement déjà réalisé peut devenir antérieur à lui-même dans un autre référentiel.
- Cela viole la cohérence logique du réel.
=> Ce n’est pas une erreur de formalisme, c’est une contradiction conceptuelle.
3. Aucune réfutation à ce jour
Contrairement à Kingsley, personne n’a montré où serait l’erreur dans mon raisonnement.
On m’oppose souvent des rappels de la théorie, mais sans traiter le cœur de l’objection.
En résumé : Kingsley s’est trompé dans l’usage des formules.
Moi, je montre que si on applique la relativité jusqu’au bout, elle conduit à une contradiction sur l’existence même des événements réalisés.
C’est un problème bien plus profond.
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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45 - Vers une théorie générale du monde physique fondée sur le mode d'action de son principe moteur
1. Une démarche née d’une réflexion philosophique
C’est d’abord par une réflexion de type philosophique, portant sur le mouvement, que cette approche a émergé. Plusieurs expériences de pensée ont permis de dégager un principe fondamental : tout mouvement réel implique un changement d’état du monde physique, dans un instant présent universel. Or, un changement d’état ne peut se produire sans cause actuelle. C’est cette nécessité logique d’une cause actuelle qui conduit à postuler l’existence d’un principe moteur du monde physique. Cette analyse, indépendante de toute construction mathématique, révèle que la structure de l’être et celle du mouvement ne peuvent être comprises sans une telle cause, agissant non mécaniquement, mais de manière immanente et par interrelation selon la détermination des éléments (en effet, du point de vue de l'exercice des forces, une cause mécanique ne peut être responsable de l'inertie d'un corps).
Cette conclusion philosophique entre cependant en contradiction radicale avec le cadre théorique de la relativité restreinte, qui repose sur la relativité de la simultanéité, et donc sur la négation de l’existence d’un instant présent universel. C’est en prenant acte de cette incompatibilité que l’objection de la navette et du missile a été formulée. Cette objection permet de montrer qu’une incohérence surgit dans le cadre de la relativité lorsque l’on suit rigoureusement ses propres postulats appliqués à des corps réels. Ainsi, une fois cette incohérence révélée, un basculement conceptuel devient possible et même nécessaire: celui qui consiste à repenser les fondements mêmes de la physique.
2. L’objection de la navette et du missile comme point de passage
L’objection de la navette et du missile n’est pas une critique périphérique : elle constitue un point de passage obligé pour accéder à une autre compréhension du monde physique. Cette expérience de pensée révèle que, dans le cadre de la relativité, l’affirmation de la simultanéité relative conduit à une contradiction lorsqu’on l’applique à des corps réels en interaction. En montrant que cette relativité de la simultanéité mène à des situations où un événement réalisé (comme un lancement de missile) devient non réalisé par simple changement de référentiel, l’objection met en lumière une faille logique du système.
Mais cette objection est aussi un levier stratégique : elle permet d’atteindre les scientifiques à l’intérieur même du cadre qu’ils considèrent comme valide. Ce faisant, elle ouvre la voie à une redéfinition des concepts fondamentaux : temps, espace, inertie, impulsion et masse. Et cette redéfinition repose sur une autre vision du monde, qui réintègre la causalité actuelle et un principe moteur réel, immanent, distinct de la matière quantifiée.
3. Une critique de l’opérationnalisme
Ce basculement implique une critique profonde de l’opérationnalisme, qui domine aujourd’hui la pensée scientifique. L’opérationnalisme ne reconnaît de validité aux concepts qu’à travers leur mise en œuvre expérimentale ou leur pouvoir de prédiction. Il s’en suit que les concepts initiaux de la physique (espace, temps, mouvement) sont vidés de leur portée ontologique, et réduits à des conventions de mesure ou de calcul.
Or, dans une vision réaliste du monde, une théorie ne peut se limiter à des abstractions opératoires. Il faut que ses concepts reflètent une structure réelle. Une vision du monde, si elle doit servir de fondement à une théorie générale du monde physique, doit intégrer la question de l’être et de la cause. Cela suppose de respecter les différents niveaux d’intelligibilité d’une théorie physique.
4. Les niveaux d’abstraction dans une théorie physique
Avant de définir les caractéristiques d’une telle vision du monde, il faut rappeler que toute théorie physique comprend plusieurs niveaux d’abstraction :
1. La vision du monde : souvent implicite, elle se traduit dans les concepts premiers de la théorie.
2. La formulation mathématique : elle donne un cadre formel pour modéliser les phénomènes.
3. La formulation opérationnelle : elle permet d’associer les concepts à des procédures de mesure et à des prédictions expérimentales.
Une théorie physique rigoureuse doit articuler ces trois niveaux sans les confondre. Mais dans la pratique contemporaine, la vision du monde tend à disparaître au profit de l’opérationnel, ce qui rend impossible toute réflexion sur les fondements ontologiques.
C’est ici qu’intervient le rôle indispensable des expériences de pensée. Une expérience de pensée permet de tester la cohérence interne d’une théorie en appliquant rigoureusement ses postulats dans des situations limites ou paradoxales. C’est ce que fait l’objection de la navette et du missile : elle montre que la relativité, lorsqu’on suit ses implications jusqu’au bout, se contredit. L’expérience de pensée devient ainsi un outil de passage entre l’analyse philosophique et la refondation scientifique.
À la lumière de cette articulation entre philosophie et physique, on peut alors proposer une définition épistémologique de la physique théorique :
"La physique théorique est l’approche de la cohérence dans la structure et le mouvement du monde physique, dans une connaissance des proportions quantitatives et selon un certain formalisme mathématique, afin de modéliser ce comportement dans des lois, pour pouvoir le prédire. Les concepts premiers d’une théorie doivent traduire cette cohérence, dans la structure et le mouvement, du monde physique."
5. Trois points de contact entre philosophie et science
Dans cette perspective, on peut distinguer trois grandes modalités de relation entre philosophie et science :
1. La question des fondements du savoir : chaque science, pour produire du sens, suppose une certaine conception de la réalité. Comprendre ce que chaque science atteint du réel exige une réflexion philosophique.
2. L’aspect critique : la philosophie peut jouer un rôle critique en révélant les incohérences ou les limitations internes des théories scientifiques. C’est le rôle joué ici par l’objection de la navette et du missile.
3. La rencontre pratique : lorsque la philosophie découvre des principes ayant à la fois une valeur ontologique et une efficacité explicative, elle peut éclairer, voire orienter, la formulation des concepts premiers de la science. Cette rencontre est essentielle pour toute tentative d’élaborer une théorie générale de l’univers.
6. Vers une conception relationnelle de l’espace-temps
La conséquence directe de cette démarche est l’abandon d’un espace-temps absolu ou géométrisé, tel que le conçoit la relativité, au profit d’une conception relationnelle de l’espace-temps. Dans cette conception, l’espace et le temps émergent des relations entre les corps. Le principe moteur agit alors non par force mécanique, mais par l’ajustement immanent des relations entre les éléments, selon une logique d’interrelation.
Un tel cadre permet de repenser la masse, l’inertie, la gravité, le temps, l’expansion cosmique, en intégrant à la fois une cohérence mathématique, une portée expérimentale, et une véritable intelligibilité ontologique. Il devient alors possible d’envisager une théorie générale du monde physique fondée sur le principe moteur, dans une véritable articulation entre physique et philosophie.
7. le rôle des expériences de pensée
Les expériences de pensée jouent un rôle crucial dans cette démarche. Elles permettent de faire le lien entre l’intuition philosophique, la cohérence logique des postulats, et les fondements formels de la physique. Ce n’est pas un hasard si la découverte du mode d’action du principe moteur est née, dans cette approche, de plusieurs expériences de pensée sur le mouvement. C’est en analysant ce que présuppose tout changement d’état — et donc tout mouvement — que l’on est conduit à reconnaître la nécessité d’une cause actuelle et d’un instant présent universel. Les expériences de pensée ne sont donc pas un simple outil pédagogique ou critique : elles sont au cœur de l’élaboration conceptuelle qui permet de dépasser le cadre opérationnel de la physique actuelle, et de proposer une théorie générale du monde fondée sur des principes ontologiquement enracinés.
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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46 - L'objection de la navette et du missile : un raisonnement sans calcul
L’objection de la navette et du missile peut être formulée sans recours aux mathématiques ni aux diagrammes d’espace-temps. Il suffit d’enchaîner trois expériences de pensée rigoureuses qui mettent en évidence une contradiction interne dans le cadre de la relativité restreinte, lorsqu’on attribue une portée physique à la simultanéité.
1. Première expérience de pensée : simultanéité des émissions pour les deux observateurs
On considère deux observateurs : l’un est immobile dans une gare (le chef de gare), l’autre est passager d’un train en mouvement. Deux rayons lumineux sont émis, l’un depuis les voies situées à l’arrière du train, l’autre depuis les voies situées à l’avant, tous deux en direction du milieu de la gare.
Les deux observateurs se trouvent exactement à la même position au moment de l’arrivée des deux rayons lumineux.
C’est la variante introduite, sans doute par inadvertance, par Yann Le Roux. On suppose ici que les deux rayons lumineux ont été émis simultanément depuis les deux extrémités de la gare, donc dans le référentiel du quai. Ils parviennent alors en même temps au chef de gare et au passager du train, puisque ces deux observateurs sont alors face à face à l'instant d'arrivée des rayons lumineux.
Or, du point de vue du passager du train, les distances qui le séparaient des deux sources lumineuses au moment de l’émission n’étaient pas égales : il se dirigeait vers l’un des rayons et s’éloignait de l’autre. Par conséquent, si l’on suppose que la vitesse de la lumière est invariante dans son référentiel, alors les deux rayons, ayant parcouru des distances différentes, n’auraient pas dû lui parvenir en même temps.
→ On en déduit que la vitesse de la lumière ne peut pas être invariante dans un des deux référentiels au moins, si l’on considère que les émissions ont été simultanées pour les deux observateurs. Il faut donc admettre — si l’on maintient le postulat de l’invariance de la vitesse de la lumière — que la simultanéité des émissions est relative : ce qui est simultané dans un référentiel (celui de la gare) ne l’est pas dans un autre (celui du train).
2. Deuxième expérience de pensée : De la relativité de la simultanéité au principe de relativité de la simultanéité au niveau physique
Les deux observateurs sont à la même position au moment de l’émission pour le chef de gare des deux rayons lumineux. C’est la situation classiquement retenue dans l’expérience de pensée du train formulée par Einstein. Les deux rayons sont émis simultanément pour l’observateur de la gare, au moment précis où le centre du train passe devant lui.
Dans ce cas également, pour que l’observateur du train puisse maintenir l’invariance de la vitesse de la lumière, il doit considérer que les deux émissions ne sont pas simultanées dans son référentiel : l’émission avant a eu lieu avant le croisement, et l’émission arrière après. C’est là encore une conséquence directe de la relativité de la simultanéité, déduite du postulat d’invariance de la lumière.
- Au moment précis où les deux observateurs sont à la même position dans l’espace, un rayon lumineux (celui émis à l’arrière du train) est déjà considéré comme émis pour l’observateur de la gare, alors qu’il ne l’est pas encore pour l’observateur du train.
- Cela signifie que l’événement « émission du rayon lumineux à l’arrière » existe déjà dans le référentiel de la gare, mais n’existe pas encore dans celui du train, au même endroit et au même instant.
→ Cette expérience montre que la relativité de la simultanéité ne se limite pas à une différence de datation : elle implique une différence dans l’existence même des événements selon les référentiels. On passe ainsi, de manière implicite, à un principe de relativité de la simultanéité au niveau physique.
3. Troisième expérience de pensée : Contradiction logique — l'objection de la navette et du missile
Reprenons maintenant cette implication dans un cas plus extrême. Supposons que l’observateur de la gare considère qu’un rayon lumineux (ou, par extension, un missile) a été émis. Nous sommes ici dans un intervalle de genre espace, il ne peut donc pas le voir effectivement, mais seulement considérer la possibilité de ce fait dans son référentiel.
- Cet observateur accélère ensuite, et adopte le référentiel de l’observateur du train (ou d’un autre référentiel en mouvement).
- Dans ce nouveau référentiel, à cause de la relativité de la simultanéité, l’émission du rayon lumineux (ou le lancement du missile) n’a pas encore eu lieu.
- On a donc le même observateur, qui considère d’abord qu’un événement a eu lieu (émission), puis, après changement de référentiel, que cet événement n’a pas encore eu lieu (si la distance avec l'événement en question, et l'accélération de l'observateur, sont proportionnellement suffisantes).
→ Cela mène à une contradiction logique sur l’existence d’un événement réalisé. Si l'on donne une portée physique aux plans de simultanéité, alors l’observateur se trouve à devoir considérer qu’un corps qui a existé n’a pas encore existé, simplement en changeant de référentiel. Ce raisonnement, qui ne repose sur aucun calcul, met en lumière une inconsistance logique de la relativité restreinte lorsqu’elle est appliquée à des corps réels en prenant en compte les lignes de simultanéité.
Conclusion
Ces trois expériences de pensée suffisent à établir l'objection de la navette et du missile sans aucun recours au calcul :
1. La simultanéité des émissions pour les deux observateurs est incompatible avec l’invariance de la lumière.
2. La relativité de la simultanéité implique implicitement une relativité de l’existence des événements.
3. Un simple changement de référentiel inertiel peut conduire un observateur à nier l’existence d’un événement qu’il considérait auparavant comme réalisé.
Ce raisonnement montre que le principe de relativité de la simultanéité au niveau physique, induit par l’invariance de la lumière, aboutit à une contradiction si on le pousse à ses conséquences logiques. Et c’est précisément cela que révèle l’objection de la navette et du missile.
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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47 - Pas besoin d’un référentiel privilégié pour justifier la simultanéité absolue
Vous écrivez que ma remarque présuppose l’existence d’un référentiel privilégié pour dater les événements, mais cela est incorrect.
Je ne fonde pas la simultanéité absolue sur un référentiel privilégié, mais sur l’existence même de l’être : c’est parce qu’un événement est réellement réalisé (par exemple : un missile est lancé) qu’il ne peut pas ne pas l’être dans un autre référentiel. L’existence réelle d’un fait implique une simultanéité objective — non pas au sens d’un repère spatial arbitraire, mais au sens métaphysique d’un présent commun aux choses qui sont.
Cette exigence n’implique pas de référentiel privilégié, mais un cadre ontologique nécessaire à toute conception cohérente de l’être en acte. Loin de présupposer ce que je cherche à démontrer, je montre que, si l’on part des postulats de la relativité (en particulier l’invariance de la vitesse de la lumière dans un aller simple), on est conduit à une relativité de la simultanéité au niveau physique, qui fait que ce qui est réalisé dans un référentiel ne l’est pas encore dans un autre.
Ce n’est pas moi qui introduis une contradiction : c’est la théorie elle-même, prise au sérieux dans ses implications.
Vous affirmez que ce n’est qu’une question de datation différente selon les référentiels, mais cela ne tient que si l’on considère les événements comme de simples coordonnées sans portée ontologique. Or vous écrivez vous-même : « Une fois qu’un fait s’est produit, c’est irréversible. » C’est bien là le cœur du problème : si un fait est réalisé dans un référentiel, il ne peut pas ne pas l’être dans un autre sans contradiction.
Le recours aux lignes d’univers ne résout pas ce problème : elles peuvent préserver la causalité locale, mais elles ne peuvent pas rendre compatibles deux affirmations contraires sur la réalisation d’un même événement. La contradiction que je mets en lumière ne porte pas sur l’ordre causal, mais sur la réalité ontologique des événements.
En ce sens, votre réponse élude la question : si l’on accepte l’idée que les événements sont des faits réels et irréversibles, alors la relativité de la simultanéité appliquée à ces faits engendre une contradiction. Ce n’est pas une erreur de transformation de coordonnées, mais une incohérence dans la structure même de la théorie si on lui accorde une portée physique.
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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48 - Réfutation de la confusion entre causalité locale et réalité ontologique
Réponse à votre argumentation P0 à P5
P0 : « Une fois qu’un fait est réalisé, c’est irréversible, et cela a une validité universelle qu’aucun point de vue ne pourra contredire. »
→ Sur ce point, je suis entièrement d’accord. C’est précisément la base de mon raisonnement.
Lorsqu’un événement est accompli — par exemple, un missile lancé — il est effectivement réalisé dans l’être. Il ne peut donc en même temps ne pas être réalisé dans un autre référentiel, sans contradiction logique ou ontologique. Cette position implique une simultanéité absolue minimale : les événements accomplis appartiennent à une même réalité commune.
P1 : « L’invariance de la vitesse de la lumière impose un principe de causalité selon lequel aucune information ne peut voyager plus vite que la lumière. »
→ Cette affirmation est correcte dans le cadre de la relativité restreinte, mais elle ne touche pas le fond de mon objection.
Je ne conteste pas que l’information soit limitée par la vitesse de la lumière ; je soutiens que la réalité d’un événement ne dépend pas du fait qu’une information puisse ou non être transmise.
Autrement dit : l’être ne dépend pas de la transmission. Ce n’est pas parce que je ne peux pas être informé d’un événement que cet événement cesse d’exister ou change de statut ontologique.
P2 : « Des régions éloignées ne peuvent interagir causalement. »
→ Cela ne permet pas de conclure à une relativité de l’être.
Certes, deux événements très éloignés peuvent ne pas être liés par un lien de causalité directe. Mais ce fait ne justifie en rien que ces événements puissent exister ou ne pas exister selon le référentiel d’un observateur.
Vous glissez ici d’un principe physique (causalité locale) à une conséquence ontologique illégitime (variabilité de l’être selon le point de vue).
P3 : « Les relations causales ont une validité locale. Cela justifie le cône de lumière et la distinction genre temps / genre espace. »
→ Là encore, vous décrivez la construction mathématique du cadre relativiste, mais cela ne répond pas à l’objection que je formule.
Je ne conteste pas qu’on puisse classer les événements selon leur genre (temps ou espace), ni que la causalité soit localisée.
Je dis simplement que cette structure mathématique ne peut pas justifier que la réalisation ou non d’un fait dépende du référentiel de l’observateur.
Autrement dit : la distinction genre temps / genre espace ne fonde pas à elle seule une relativité ontologique des faits.
P4 : « Ce principe rend possible des changements de référentiels sans introduire la relativité physique de la simultanéité. »
→ C’est précisément ici que votre raisonnement devient problématique.
Vous affirmez que plusieurs ordres d’événements sont possibles parce qu’il n’y a pas de transmission d’information entre eux.
Mais vous confondez ici deux choses :
- Le transfert d’information, qui est une opération physique limitée par la vitesse de la lumière.
- La réalité d’un événement réalisé, qui est une donnée ontologique indépendante du transfert.
Ce n’est pas parce qu’un observateur ne peut pas interagir avec un événement qu’il peut légitimement en contester l’existence ou le moment de réalisation.
P5 : « Si tout est causalement relié à tout, alors les changements de référentiels introduisent une relativité de la simultanéité au niveau physique, ce qui est contradictoire. »
→ Votre raisonnement inverse la question :
Ce n’est pas parce que la causalité est locale qu’on peut relativiser l’être.
C’est parce qu’on veut sauver le cadre relativiste que l’on est contraint d’introduire une relativité de la simultanéité au niveau ontologique.
Or cela conduit à une impasse logique :
→ Un même événement (par exemple le lancement d’un missile) serait à la fois réalisé et non réalisé, selon l’observateur.
Cela viole le principe de non-contradiction, et rend la théorie incohérente si on lui donne une portée physique réelle.
Conclusion
Votre raisonnement repose sur une confusion entre :
- Le plan de la causalité physique (ce qui peut interagir),
- Et le plan de l’ontologie (ce qui est réalisé ou non).
Mon objection se situe uniquement sur ce second plan.
Un événement accompli existe de manière universelle, même s’il est hors de portée d’un observateur.
Il n’est pas question ici d’information, mais de réalité.
Et cette réalité ne peut être à la fois effective et non effective, sauf à admettre une contradiction dans l’être lui-même.
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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49 - Confusion entre gravité et datation : une clarification nécessaire
Vous écrivez que « le Soleil est séparé causalement de la Terre » et qu’il n’y a pas d’interaction possible en un délai inférieur à huit minutes. Cela vous conduit à affirmer que l’« on ne peut établir la réalité d’un fait et sa date qu’au moyen d’une procédure de synchronisation, laquelle dépend de la position, de la vitesse et de la dynamique de l’observateur ».
Mais c’est précisément là que réside le cœur du problème.
On date un fait par une procédure opératoire fondée sur la durée supposée du trajet d’un rayon lumineux. À partir du moment où l’on pose l’invariance de la vitesse de la lumière, cette datation devient relative — dépendante du référentiel. Et cette relativité de la datation, fondée sur ce postulat, entraîne une relativité de la simultanéité au niveau physique.
Je comprends mieux, à partir de votre comparaison Newton Einstein, l'origine de votre questionnement. Il me semble que vous superposez deux problèmes qui doivent être distingués : d'une part, la différence entre la conception de la gravité chez Newton et celle d'Einstein (interaction instantanée versus courbure de l'espace-temps), et d'autre part, la question du transfert d'information et de la datation des faits à distance.
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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50 - De l’être au temps : le fondement ontologique de la simultanéité
Vous avez écrit :
« P0 : Une fois qu’un fait est réalisé, c’est irréversible, et cela a une validité universelle qu’aucun point de vue ne pourra contredire. Au moins nous sommes d’accord là-dessus : nous ne pouvons transiger avec la continuité de l’être dans le temps, ni sur son intégrité ontologique. »
Si nous sommes d’accord sur ce point — à savoir que le fait réalisé est irréversible et universellement valable — alors cette validité s’applique nécessairement à l’être, et non seulement à sa représentation dans un référentiel. Cela signifie qu’un corps qui existe, existe réellement vis-à-vis de tous les autres corps du monde physique. Il ne peut pas à la fois exister dans un référentiel et ne pas exister dans un autre.
Prenons un exemple simple : lorsqu’un missile est assemblé, il est effectivement assemblé — non pas relativement à un observateur, mais de manière ontologique. Il existe comme missile pour tout le monde, indépendamment du référentiel choisi, que les corps soient en mouvement ou non. Il ne saurait y avoir d’un côté un monde où le missile est assemblé, et de l’autre un monde où il ne l’est pas encore, simplement en vertu d’un changement de référentiel. Cela reviendrait à nier l’unité ontologique de l’être, ce que vous refusez vous-même.
Il s’ensuit logiquement que l’existence même d’un fait — en tant qu’être — impose l’existence d’un instant présent commun à tout le monde physique. Ce n’est donc pas un choix conventionnel ou une commodité de mesure, mais une nécessité métaphysique : le fait qu’un événement soit réellement réalisé implique qu’il l’est pour tous.
C’est donc d’abord l’être — et son actualité irréversible — qui fonde l’idée d’un présent universel, non l’inverse.
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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51 - Effet de perspective ou question ontologique ?
Votre analogie avec les effets de perspective est intéressante, mais elle reste insuffisante pour décrire ce qui est en jeu dans la relativité de la simultanéité.
Lorsqu’on dit que dans un référentiel un événement est déjà réalisé, alors que dans un autre il ne l’est pas encore, ce n’est pas simplement une affaire de perception projetée sur un plan réduit. C’est une question de réalité effective. Un missile assemblé dans un référentiel est un missile — il ne peut pas ne pas l’être dans un autre référentiel. Ce n’est pas une apparence différente : c’est l’être même de l’objet qui est concerné.
Votre raisonnement suppose qu’il existe un objet en 4D indépendant de toute perception, mais cela revient à postuler un monde bloc où le passé, le présent et le futur coexistent — ce qui est justement une hypothèse ontologique forte, et non une simple conséquence de perspective.
Si la relativité implique que deux observateurs puissent légitimement dire de manière contradictoire qu’un événement a eu lieu ou non, alors ce n’est pas seulement la représentation qui varie, c’est la réalité de l’événement elle-même qui devient relative. Et c’est précisément là que naît le problème : l’existence ne peut être relative sans contradiction.
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52 - Confondre information et existence : une erreur décisive
Votre message semble reposer sur une confusion majeure entre deux plans de réalité distincts :
1. Le plan ontologique (ce qui est)
2. Le plan épistémologique (ce qui est su ou mesuré)
Or, c’est précisément sur cette distinction que repose mon raisonnement.
1. Le présent comme condition d’existence
Vous écrivez :
« Le même instant présent ne peut être partagé que dans un rapport de proximité. »
Mais cette affirmation, aussi poétique soit-elle, ne résiste pas à l’analyse ontologique. Le présent ne peut être défini seulement par un rapport de proximité, car cela reviendrait à dire qu’un être cesse d’exister en tant qu’être dès lors qu’il est éloigné. C’est absurde.
Un missile qui est lancé est réellement lancé, qu’on en ait connaissance ou non, et cela par rapport à l’ensemble du monde physique, non pas seulement pour un observateur local.
Ce n’est pas la connaissance qui fonde l’existence, c’est l’inverse. Et c’est cela que vous semblez refuser de reconnaître.
2. Coexistence réelle et non perceptive
Vous écrivez :
« L’espace est l’ordre des coexistants. »
Je suis d’accord. Mais cela signifie précisément que les choses coexistent dans un même être-physique, non dans un espace perçu localement. Il ne s’agit pas d’un ordre des perceptions ou des informations échangées — il s’agit de ce qui est.
Dire que deux événements sont réels implique qu’ils existent ensemble, dans un même plan d’existence.
Ainsi, si un événement est réalisé dans le monde physique, il l’est par rapport à l’ensemble des autres corps du monde physique, même si aucun observateur n’en a encore reçu l’information. Sinon, vous niez la réalité même de l’événement.
3. La relativité ne distingue pas entre « être » et « apparaître »
Vous écrivez :
« La relativité ne conteste pas cela. Le fait qu’un événement soit réellement réalisé implique qu’il l’est pour tous. Mais tout le monde ne le sait pas ! »
Mais justement, là est la contradiction.
Dans la relativité, le fait que l’événement soit "réellement réalisé" est censé dépendre du référentiel. C’est pourquoi la relativité de la simultanéité ne porte pas seulement sur l’information, mais sur l’existence même de l’événement à un instant donné.
Lorsque, dans un référentiel, on affirme que l’événement E a déjà eu lieu, et que dans un autre, on affirme qu’il n’a pas encore eu lieu, on n’est plus dans une différence d’information, mais dans une différence d’être.
Autrement dit :
– Ce n’est pas que l’on ne sait pas encore si l’événement a eu lieu.
– C’est que, selon la relativité, il n’a pas encore eu lieu dans un autre référentiel.
C’est donc bien l’universalité de l’existence présente que la relativité nie, et non simplement l’accès à l’information.
Et c’est précisément cela que mon objection met en lumière.
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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52 - La métaphysique implicite de la relativité
Vous développez deux lignes d’argumentation pour contester l’idée d’un objet 4D indépendant de toute perception :
1. Une critique ontologique : le bloc 4D comme hypothèse forte
Vous reprochez de postuler un objet 4D indépendant de toute perception, ce qui reviendrait, selon vous, à défendre un "monde-bloc" dans lequel passé, présent et futur "coexistent". Vous notez à juste titre que le verbe "coexister" implique une simultanéité, ce qui entre en tension avec la relativité de la simultanéité. Cette remarque est pertinente dans la mesure où elle révèle une contradiction interne dans la description du monde-bloc : on prétend abolir le présent universel tout en conservant une structure où tout est supposé déjà "réalisé".
Mais cette critique oublie que "la représentation 4D de l’univers est inscrite dans le formalisme même de la relativité". Il est donc incohérent de refuser les implications ontologiques de ce formalisme tout en l’utilisant comme cadre explicatif. Si la physique relativiste représente le monde sous la forme d’un espace-temps à quatre dimensions, alors elle porte nécessairement en elle une hypothèse ontologique sur l’être des événements.
2. Défense de l’opérationnalisme
Vous affirmez ensuite que postuler un "objet 4D indépendant de toute perception", c’est réintroduire une forme d’absolu que la relativité entend précisément éliminer. Vous soutenez que la relativité repose sur l’idée que "nos concepts doivent être ancrés dans des procédures de mesure concrètes", et que ce qui ne peut être mesuré ne relève pas de la physique mais de la métaphysique.
Cette position repose sur un "opérationnalisme radical", qui identifie le réel à ce qui est mesurable. Mais elle masque le fait que "la relativité repose elle-même sur un postulat non vérifiable expérimentalement" : "l’invariance de la vitesse de la lumière dans un aller simple". À vous lire, on a parfois l’impression que vous voudriez fonder une physique sans postulats. Mais cela est impossible : toute théorie repose nécessairement sur des principes premiers, qui sont par définition extra-expérimentaux.
3. Le point aveugle : l’invariance de la vitesse de la lumière en aller simple est aussi une notion métaphysique
Pour mesurer la vitesse de la lumière en un seul sens, il faut synchroniser deux horloges distantes. Mais toute synchronisation suppose une convention. Le choix d’Einstein (supposer que la lumière met autant de temps à aller qu’à revenir) est une hypothèse "non vérifiable empiriquement". Il n’existe "aucune expérience permettant de confirmer l’invariance de la vitesse de la lumière en aller simple" sans déjà supposer ce que l’on cherche à démontrer.
En ce sens, "le fondement même de la relativité repose sur une hypothèse métaphysique", car elle porte sur une structure de la réalité inaccessible à la mesure directe. L’opérationnalisme que vous affichez "occulte cette métaphysique implicite", et crée une asymétrie injustifiée : ce qui est métaphysique dans ma position est dénoncé, mais ce qui l’est dans la vôtre est ignoré.
Conclusion
Le reproche d’introduire une métaphysique dans la représentation du monde physique ne tient que si l’on suppose que la relativité en serait exempte. Or, c’est précisément l’inverse : "la relativité repose sur une métaphysique implicite", en postulant une invariance de la vitesse de la lumière en aller simple qui "ne peut pas être démontrée expérimentalement". Ce que je propose, au contraire, c’est d’assumer la dimension ontologique de ce que la physique présuppose sans le reconnaître. Une théorie cohérente ne peut pas nier l’être au profit de la seule perception, car c’est l’être qui rend la perception possible.
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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53 - L’illusion d’une objectivité mathématique: quand la relativité évacue l’être
1. Une concession implicite majeure
Vous reconnaissez que la relativité repose sur une métaphysique implicite, en particulier via le postulat de l'invariance de la vitesse de la lumière en aller simple, postulat qui, comme vous l'admettez, ne peut être démontré expérimentalement. C'est un point essentiel, car il ruine l'illusion d'une physique dépourvue de toute ontologie : la relativité elle-même repose sur un engagement philosophique profond concernant la structure du réel.
2. Une tentative d'évacuation de l'être par la mathématisation
Vous proposez de ne plus considérer l'univers-bloc comme une entité dotée d'une existence propre, mais comme un "invariant mathématique". Pourtant, cette réduction masque le problème : le monde-bloc tel qu'utilisé en relativité reste une structure où tous les événements sont déjà inscrits. Même si on évite le mot "coexistence", on continue de supposer que tout est réalisé déjà, ce qui est une forme d'éternité masquée. Par conséquent, présenter cela comme un simple calcul mathématique, sans conséquence ontologique, est trompeur.
3. Une critique sémantique qui ne résout rien
Vous reprochez à la notion de "coexistence" d'introduire une contradiction : comment parler de passé, de présent et de futur s'il n'y a plus de présent universel ? Mais cette difficulté n'est pas liée au vocabulaire. Elle vient du fait que, dans l'univers-bloc, les événements sont posés comme réalisés une fois pour toutes. Le présent n'est pas seulement absent : il est nié. Cela crée une contradiction entre l'apparente objectivité causale et la négation du temps réel de la réalisation.
4. Une analogie trompeuse : le cylindre et la perception
Votre analogie avec le cylindre en 3D vu en 2D est trompeuse. Elle suppose que les contradictions entre les référentiels sont des effets de perspective. Or, dans l'objection de la navette et du missile, il ne s'agit pas d'une différence perceptive, mais d'une contradiction logique sur l'être même d'un événement : le missile est-il réellement lancé ou non ? Ce type de contradiction ne peut être défendu comme une simple projection relative. Il engage l'être des choses.
5. Une causalité "objective" sans présent, ni horloge ?
Vous affirmez que l'on peut décrire objectivement le monde "sans horloge", en se fondant uniquement sur la causalité et les cônes de lumière. Mais cette affirmation occulte un point essentiel : pour déterminer un cône de lumière, il faut bien une horloge, c'est-à-dire un repère temporel permettant de mesurer des intervalles de temps et donc des vitesses. Supprimer l’horloge revient à supprimer la condition même de la définition du cône de lumière. Et au-delà de l’horloge, que devient l'être même de ce qui est réalisé ? La causalité implique un ordre réel de succession, une flèche du temps. L'élimination du présent supprime la condition même de la réalisation. Vous oscillez ainsi entre objectivité mathématique et négation de l'ontologie du réel.
Rappel nécessaire de la question de départ
On pourrait presque oublier, à vous lire, la question initiale qui est pourtant centrale : peut-on affirmer que la vitesse de la lumière est invariante dans un aller simple vis-à-vis de tous les observateurs inertiels ? Car c’est ce postulat — non démontrable expérimentalement — qui fonde la relativité de la simultanéité. Or, toute la discussion sur l’univers-bloc, la géométrisation ou la perception ne résout pas cette difficulté, mais la contourne. On ne peut donc pas évacuer cette question de départ par un glissement vers des analogies perceptives ou des abstractions mathématiques. Il faut y répondre en assumant ce qu’elle implique ontologiquement.
Conclusion
Votre réponse admet une partie essentielle du problème (la métaphysique implicite de la relativité), mais évite ensuite ses conséquences en dissolvant l'ontologie dans une "objectivité mathématique". Or, une théorie physique doit assumer les conditions ontologiques de ce qu'elle décrit. L'univers-bloc, même formulé comme un invariant mathématique, contient un engagement sur l'être qu'il faut assumer. Refuser cette implication, c'est refuser la cohérence conceptuelle au profit d'un formalisme creux.
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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54 - Rovelli, Klein et le temps : une réponse critique
Je vous invite tout d’abord à lire attentivement le paragraphe 14 de cette page "Questionnement", où je traite précisément la position de Carlo Rovelli.
1. Sur la synchronisation des horloges : une difficulté technique sans rapport avec l’objection
Vous évoquez la difficulté à synchroniser des horloges en mouvement relatif, comme si cela pouvait invalider ou relativiser ma critique. Mais ce point n’intervient absolument pas dans l’objection de la navette et du missile. Il ne s’agit pas de synchroniser des horloges, ni de comparer des durées mesurées, mais de constater que le postulat d’invariance de la vitesse de la lumière dans un aller simple implique une relativité de la simultanéité au niveau physique — c’est-à-dire une divergence sur l’existence même d’un événement —, puis d’en examiner les conséquences logiques à travers une expérience de pensée. Le problème que je soulève n’est pas technique, mais conceptuel : il porte sur la cohérence ontologique du cadre relativiste lorsqu’on pousse son raisonnement jusqu’au bout.
2. Sur l’accusation d’appauvrissement ontologique
Vous m’accusez de "simplification excessive" ou de "réduction de l’être". Or, c’est exactement l’inverse : c’est la mathématisation radicale du réel (comme dans l’univers-bloc ou la disparition du présent) qui évacue l’être pour le remplacer par une structure formelle. Mon propos vise précisément à restaurer l’être, en réaffirmant l’existence d’un instant présent commun à tout le monde physique, condition de toute réalisation effective. Ce n’est pas une simplification, c’est une tentative de réhabilitation métaphysique, que vous déplacez vers un plan sémantique ou technique, sans en traiter le fond.
3. Sur la prétendue tautologie d’Aristote et l’oubli de Rovelli
La critique selon laquelle la définition du temps par Aristote — "le nombre du mouvement selon l’avant et l’après" — serait tautologique vient d’Étienne Klein, qui affirme qu’on ne peut pas définir les notions d’"avant" et d’"après" sans supposer déjà le concept de temps. Mais cette objection ne tient plus si l’on prend en compte ce que Carlo Rovelli a justement mis en lumière : le temps peut être défini comme le rapport entre deux mouvements, sans avoir besoin d’introduire au préalable des catégories temporelles.
Il devient alors possible de nombrer un mouvement par un autre, en se fondant sur l’ordre des configurations physiques, ce qui rompt le cercle supposé de la définition aristotélicienne. Ce que vous semblez oublier, c’est que le temps n’est pas un fond homogène dans lequel les choses évoluent, mais une relation ordonnée entre les choses qui bougent. Une telle conception implique une continuité d’existence, qui suppose un présent effectif — ce que la structure de l’univers-bloc rend impossible.
4. Sur la causalité dans l’univers-bloc : un ordre sans actualité
Vous écrivez que "l’univers-bloc restitue la causalité et l’ordre absolu des événements". Mais en réalité, il nie l’actualité : les événements sont posés une fois pour toutes, sans distinction entre ce qui est en train de se produire et ce qui s’est déjà produit. Or, sans présent effectif, la causalité elle-même devient illusoire, car il n’y a plus d’acte en train de se faire. Il y a une contradiction majeure entre une causalité supposée réelle et un temps qui ne l’est plus. Ce n’est pas une difficulté de vocabulaire, c’est une faille conceptuelle.
5. Sur la relativité de la simultanéité et l’objection du missile
Vous affirmez que ma critique repose sur une confusion entre temps propre et temps coordonné. Ce n’est pas exact. Je ne conteste pas que les horloges puissent battre à des rythmes différents selon les conditions gravitationnelles ou cinétiques. Je dis que le fait qu’un événement ait eu lieu ne peut pas dépendre du référentiel. Or, dans le cadre relativiste, un même événement (comme le missile déjà lancé) peut exister dans un référentiel et ne pas exister dans un autre, si l’on change d’état de mouvement. C’est cela, la véritable contradiction, qui ne peut être résolue par des transformations de coordonnées.
6. Sur l’argument d’efficacité expérimentale
Vous soulignez que la relativité a toujours été confirmée par l’expérience. Je ne conteste pas son efficacité dans son domaine d’application. Ce que je remets en question, c’est sa cohérence ontologique.
L’objection de la navette et du missile met en lumière une contradiction logique : un même événement peut exister dans un référentiel et ne pas exister dans un autre. Cela ne relève pas d’un effet de mesure, mais d’une atteinte à l’existence même des événements.
Par ailleurs, l’expérience que je propose dans mon dernier communiqué de presse permettrait de tester expérimentalement une éventuelle violation de l’invariance de Lorentz. Il ne s’agit donc pas seulement d’une critique conceptuelle, mais d’une démarche falsifiable, dans l’esprit même de la science.
7. Sur Rovelli et l’inutilité de la variable temps
Vous citez Carlo Rovelli pour appuyer l’idée que la variable temps n’est pas nécessaire à la description des phénomènes physiques. Mais il faut reconnaître que Rovelli a accompli un travail remarquable en montrant que la définition aristotélicienne du temps pouvait devenir non circulaire : au lieu de définir le temps par les notions d’« avant » et d’« après », qui présupposent déjà le temps, il a montré qu’on pouvait nombrer un mouvement par le biais d’un autre mouvement. C’est une contribution importante, et je le souligne clairement dans le paragraphe 14 de "Questionnement".
Mais Rovelli, me semble-t-il, n’a pas été jusqu’au bout du raisonnement aristotélicien. Il adopte une conception discrète du temps, inspirée des développements quantiques, et semble rejeter la continuité du mouvement, ce qui entre en contradiction avec l’existence même du corps en mouvement. En effet, un corps en mouvement existe de manière continue : il ne peut être réduit à une suite de configurations disjointes. Surtout, remplacer la variable t ne résout pas la question essentielle : celle de l’existence actuelle d’un événement dans un présent commun, condition nécessaire à toute réalisation physique. On peut changer de méthode, reformuler les équations, mais tant qu’on évacue l’instant présent, on reste dans un cadre qui nie l’être au profit d’une abstraction.
8. Sur votre dernière remarque : temps propre, temps coordonné et "effets de perspective"
Vous affirmez que les contradictions que je pointe ne sont que des effets de perspective. Mais un effet de perspective ne peut pas faire apparaître ou disparaître un événement. Un événement soit a eu lieu, soit n’a pas eu lieu. Ce n’est pas une affaire de point de vue. Or, dans l’objection du missile et de la navette, le missile existe dans R1, mais n’a pas encore été lancé dans R2, à cause de la relativité de la simultanéité. Cela ne peut pas être un simple effet perceptuel, puisque cela concerne l’existence physique de l’événement.
Conclusion
Je vous remercie pour la richesse de votre réponse, mais je pense que vous ne prenez pas encore la mesure de la portée ontologique de la contradiction que je soulève. Elle ne concerne pas la forme des équations, ni les effets mesurés sur les horloges, mais la cohérence de la réalité physique elle-même. Et cela nous oblige à repenser radicalement la conception du temps et de l’espace telle qu’héritée de la relativité.
La rédaction de ce texte a été facilitée par l’utilisation de ChatGPT.
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55 - Refuser la contradiction ne relève pas du sens commun
Merci également pour cet échange. Mais je me permets une dernière remarque.
Je ne conteste pas la variation du temps coordonné ni l'intérêt de repenser nos intuitions. Ce que je questionne, c’est le cœur ontologique de la relativité : peut-on affirmer qu’un événement existe dans un référentiel et pas dans un autre ?
Si l’on admet, comme vous l’avez écrit vous-même, qu’un fait réalisé est irréversible et possède une validité universelle, alors il est difficile de maintenir qu’un événement — par exemple l’assemblage ou la trajectoire d’un missile — puisse être réel dans un référentiel et inexistant dans un autre, uniquement en vertu d’un changement d’état de mouvement de l’observateur.
Dans ce cas, il ne s’agit pas d’un attachement naïf à des catégories du sens commun, mais d’une exigence minimale de cohérence : refuser la contradiction logique n’est pas refuser le progrès scientifique, c’est lui donner un fondement.
Je ne rejette donc pas l’idée de construire de nouvelles théorie, mais appelle à ne pas les construire au prix de la logique de l’être, ni au prix d’une négation implicite du principe de non-contradiction.
Bonne continuation à vous aussi — peut-être à une autre fois.
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56 - Relativité et univers-bloc : ce que la physique évite d’assumer
Vous savez, si l’on fige pendant plus de 100 ans la manière même dont on "a le droit" de poser une question, il n’est pas étonnant qu’on obtienne toujours la même réponse — une réponse enfermée dans le cadre de départ. Vous-même, peut-être par une forme d’ipsedixitisme (acceptation d’un énoncé parce qu’il vient d’une autorité reconnue), semblez reconduire cette manière de procéder sans l’interroger. Pourtant, il est parfaitement légitime — et même nécessaire — d’aborder un sujet sous un autre angle pour en tester les limites.
Je pose donc les choses autrement, en trois étapes logiques :
1. Première question :
Est-ce que l’invariance de la vitesse de la lumière dans un aller simple implique la relativité de la simultanéité au niveau physique, et pas simplement en tant que convention de datation ?
→ Oui. Et cela devrait être reconnu comme une conséquence directe du postulat. Pourtant, sur ce point, un flou persiste : on parle bien de relativité de la simultanéité, mais on reste souvent au niveau des apparences ou des conventions de datation, sans jamais affirmer clairement que cela implique une relativité de l’existence même des événements.
Pourtant, c’est quelque chose de connu, puisqu’on parle couramment de la conception de l’univers-bloc, où passé, présent et futur coexistent dans une structure 4D.
Autrement dit, on admet l’idée, mais on refuse d’en tirer toutes les conséquences.
Or moi, je prends acte de cet aspect ontologique, et je pousse le raisonnement jusqu’au bout — ce que, curieusement, les physiciens ne font pas. Ils s’arrêtent à l’opératoire. C’est là une erreur.
2. Deuxième question :
Cette relativité de la simultanéité, lorsqu’on en tire toutes les conséquences — comme dans l’objection de la navette et du missile — n'entre-t-elle pas en contradiction logique avec elle-même, notamment en ce qui concerne l’existence ou la non-existence d’un événement en fonction d’un changement de référentiel ?
→ Oui. Car si un même fait — un missile lancé — peut être affirmé comme réel dans un référentiel et non encore réalisé dans un autre, alors on touche à une contradiction de l’être, pas simplement à une divergence de mesure.
3. Troisième question :
Est-ce que la réponse affirmative à ces deux premières questions conduit à remettre en cause l’invariance de la vitesse de la lumière dans un aller simple, au moins en tant qu’axiome universel applicable à toutes situations ?
→ Oui. Car une contradiction logique dans les conséquences d’un postulat remet en cause la validité du postulat lui-même.
Dès lors, vous ne voulez pas — comme beaucoup de physiciens formés dans ce paradigme — poser les questions de cette manière-là. Vous préférez préserver la cohérence du système hérité, quitte à écarter les contradictions en les ramenant au registre de la mesure ou de l’opérationnel.
Cette résistance est compréhensible, mais ce n’est pas parce qu’un système a tenu longtemps qu’il est à l’abri d’une faille logique. Et s’il y a une faille, il faut bien que quelqu’un ose la montrer.
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57 - Rétroduction, pluralité interprétative et contradiction logique
L’expérience de Michelson-Morley n’impose pas une unique interprétation. Le raisonnement abductif consiste à proposer une hypothèse (par exemple, l’invariance de la vitesse de la lumière) qui explique un fait observé (absence de vent d’éther). Mais il ne prouve pas que cette hypothèse est la seule possible : d’autres modèles, comme la théorie de l’éther de Lorentz ou l’idée de référentiels localement privilégiés, peuvent aussi rendre compte du résultat.
En revanche, si une hypothèse conduit à une contradiction logique, elle doit être rejetée, indépendamment de sa capacité à expliquer certains faits. Or, l’invariance physique de la vitesse de la lumière dans un aller simple implique la relativité de la simultanéité, et cette dernière, poussée jusqu’au bout, conduit à des contradictions sur l’existence même des événements selon les référentiels. Cela suffit, en rigueur, à éliminer ce postulat.
Je propose une alternative : une vitesse de la lumière dépendante de la configuration spatiale, à la fois locale et globale, ce qui permet de sortir de l’impasse logique tout en restant testable.
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58 - Deux logiques incompatibles au cœur de la relativité
L’analyse relativiste repose sur un postulat fondamental : l’invariance de la vitesse de la lumière dans un aller simple. Pour ma part, je m’interroge en amont: quelles conditions sont nécessaires pour que cette invariance puisse être considérée comme réelle ?
Or, pour affirmer que la lumière a parcouru la distance entre deux points A et B à la vitesse c, il faut pouvoir supposer que, à un instant donné, elle se trouvait à une certaine position entre A et B. Autrement dit, cela exige de pouvoir attribuer un temps commun à des points de l’espace séparés par un intervalle de genre espace — c’est-à-dire, selon la relativité, non reliés par une relation causale.
C’est ici que se manifeste une tension interne à la relativité. Elle repose en effet sur deux logiques distinctes :
– une logique pour les intervalles de genre lumière, où la causalité est respectée ;
– une logique pour les intervalles de genre espace, où la causalité n’est pas respectée.
Le problème apparaît quand un changement de référentiel inertiel permet d’importer un ordre temporel défini dans un cadre causal vers un domaine où aucun lien causal n’existe.
Prenons un exemple : deux observateurs sont initialement dans la gare ; l’un reste au repos, l’autre accélère et monte dans le train en marche. L’observateur resté dans la gare pourra ensuite attribuer, en vertu de la relativité de la simultanéité, un ordre temporel à des événements passés de l’autre observateur, lorsque celui-ci se trouvait encore dans la gare, avant son accélération.
En se servant d’une chronologie validée dans un intervalle de genre lumière, l’observateur qui n’a pas accéléré va valider une chronologie — pourtant non valable selon la relativité — pour l’observateur qui, lui, a changé de référentiel. D’où une contradiction.
Je l’ai déjà souligné : l’approche causale de la relativité est une convention dépendante du postulat d’invariance. Et si ce postulat mène à une contradiction logique (comme le révèle l’objection navette-missile), alors c’est tout l’édifice — qui devient discutable.
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59 - On ne peut pas traiter la relativité de la simultanéité comme une convention quand cela arrange, puis comme une réalité physique quand cela devient nécessaire.
Il me semble que la discussion tourne en rond parce qu’un point fondamental n’est jamais clarifié de votre part. Il faut donc poser la question simplement et une bonne fois pour toutes :
Pour vous, la relativité de la simultanéité est-elle une pure convention de synchronisation (d’ordre opératoire), ou bien une propriété physique réelle du monde ?
Si vous répondez que c’est conventionnel, alors mon raisonnement, fondé sur l’existence d’événements et sur leur datation à partir d’intervalles lumière (où la causalité est censée être respectée), n’est pas réfuté par vos remarques. Car une convention ne saurait invalider une contradiction logique issue d’un raisonnement portant sur des événements réels.
Si en revanche vous répondez que la relativité de la simultanéité est physique, autrement dit qu’elle reflète une propriété réelle de l’espace-temps, alors vous devez accepter d’en assumer toutes les conséquences logiques — y compris celles que je mets en évidence dans le cadre de l’objection de la navette et du missile. Notamment cette contradiction : un même observateur, en changeant de référentiel inertiel, peut attribuer deux datations différentes à un même événement, dans des configurations où la causalité est supposée préservée.
Ce n’est pas une question d’interprétation subjective, mais une alternative logique tranchée:
soit la relativité de la simultanéité est conventionnelle,
soit elle est physique — mais alors elle implique ce que vous refusez d’assumer.
Il est donc indispensable que vous répondiez clairement à cette question.
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60 - Utilisation de ChatGPT
Certains pourront s’étonner que dans cette page j’aie eu recours, à plusieurs reprises, à ChatGPT. Mais il faut reconnaître que cet outil permet de formuler, structurer et intégrer des arguments en quelques secondes, là où des échanges avec des interlocuteurs humains — parfois très compétents — peuvent demander des années face à des questions complexes et des incompréhensions. Néanmoins l'intelligence artificielle représente un danger important celui d’un raisonnement extrêmement puissant, mais détaché de toute dimension spirituelle — renvoie à une distinction ancienne et profonde entre deux formes d’intelligence : intellectus et ratio.
Ratio (raison discursive) désigne la faculté d’analyser, de décomposer, de calculer, de comparer. Elle procède de manière séquentielle, logique, instrumentale.
Intellectus (intelligence intuitive ou contemplative), quant à elle, renvoie à une forme de compréhension immédiate, souvent associée à la sagesse, à l’intuition profonde, voire à l’inspiration spirituelle.
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Conclusion :
« De mon point de vue, tout ce qui vient d’être exposé est le résultat d’une erreur d’interprétation suite à l’expérience de Michelson et Morley : on a pensé que, si la vitesse du rayon lumineux était invariante vis-à-vis de la gare, elle devait aussi l’être dans les mêmes conditions vis-à-vis du train en mouvement par rapport à la gare. Or, ce n’est pas du tout nécessaire. La remise en cause du principe de relativité de la simultanéité au niveau physique montre que l’interprétation d’Einstein, et d’un grand nombre de physiciens aujourd’hui, n’est pas la bonne. En fait, il est absolument certain, au regard de cette argumentation, que la vitesse de la lumière ne peut pas être physiquement invariante dans tous les cas de figure.» Je signale qu'à ce jour, et depuis plus de dix ans, nul n’a réussi à mettre en évidence de manière rigoureuse une quelconque incohérence dans mon raisonnement. Les diverses objections formulées m’ont toutefois été précieuses : elles m’ont permis, au fil du temps, de préciser et de clarifier certains points essentiels.
Extrait de mes deux derniers livres avec quelques ajouts propres à ce site internet
Perspective (cliquer)
Cordialement
Philippe de Bellescize